Contrairement à de nombreux pensionnaires de la Ligue 1, mettant les bouchées doubles pour bien préparer la reprise, avançant à grandes enjambées, le club phare de Aïn Fouara est obligé d'observer un temps mort supplémentaire. Provoquées avant et après la libération de son directeur général Fahd Halfaya, les vibrations de l'opposition faisant des mains et des pieds pour sortir la tête de l'eau et reprendre les commandes entravent la bonne marche de l'Aigle noir, confronté encore et toujours à l'épineux problème des finances, sachant que la subvention des autorités locales (DJS, commune et wilaya) fait du surplace. Aux dernières nouvelles, le Contrôleur financier (CF) exige en cette période de crise sanitaire le procès-verbal d'une assemblée générale ne pouvant se tenir en plein confinement. En apposant son niet, le CF bloque 6 milliards de centimes. Une véritable bouffée d'oxygène pour un club se retrouvant désormais les pieds et poings liés. Intervenant au mauvais moment, le énième problème bureaucratique met de l'eau dans le moteur d'une machine déjà rouillée. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, l'argent du transfert de Boussouf, qui devait récupérer hier son visa, n'a toujours pas renfloué les caisses de l'ESS, attendant sur des charbons ardents le parrainage de l'entreprise publique. Faite le 1er novembre 2014, avant le match retour de la finale de Ligue des champions africaine ESS-Vita club ( RDC) remportée par l'Entente, la promesse n'est pas tenue six ans après. Sans le nerf de la guerre, le recrutement est au point mort. Il en est de même pour la régularisation des joueurs sans le sou depuis des mois. Constitué d'un premier collège gavé et d'un deuxième paumé, le professionnalisme à l'algérienne crochète le détenteur de deux étoiles africaines, continuellement nourri par perfusion... L'ENTENTE TIENT à SA 2e PLACE Loin des feux de la rampe, la participation de l'ESS à une compétition africaine tient en haleine ses supporters attendant avec impatience le verdict de la commission des recours. Le sujet et l'audit ont été les autres volets débattus dimanche à Alger par Azzedine Arab (président du conseil d'administration) et Djaber Zoughleche (président du directoire du CSA) avec Khierredine Zetchi, président de la FAF. «La mise à niveau des clubs a été le principal sujet des discussions. Le président de la FAF a bien voulu accepter la proposition de l'Entente. Connu et reconnu, un cabinet de Sétif se chargera de l'opération. Légaliste, l'ESS qui n'a pas volé sa 2e place attend le verdict de la commission des recours», révèle, à El Watan, Azzedine Arab «L'ENTENTE N'EST PAS LA BOURSE» Interrogé sur les mouvements des joueurs et à propos de sa relation avec Halfaya, le n°1 de l'Entente en profite pour mettre les points sur les «i». «Décidé par leurs clubs, le plafonnement des salaires a déplu à certains joueurs et intermédiaires. Pour mettre la pression sur leurs employeurs qui n'ont pas tort, des joueurs ne rentrant pas dans nos plans vont jusqu'à dire qu'ils ont été contactés par l'ESS. S'ils veulent augmenter la valeur marchande, ils font fausse route. L'Entente, qui a mis une croix sur les gros salaires, n'est ni la Bourse ni un cabinet des enchères. Pour le moment, le seul joueur contacté est Bourdim – un enfant du club. Pour clarifier les choses, le recrutement ne se fait pas sans le coach Nabil Kouki ciblant des joueurs et les postes à pourvoir. Pour la gouverne des pécheurs en eaux troubles, j'entretiens d'excellents rapports avec Fahd, un Ententiste sincère et désintéressé», précise le PCA de l'Aigle noir attendant avec impatience sa première recrue et le fameux parrainage...