Rouvert après plusieurs jours de fermeture, le marché Ferhat Boussaad (ex-Meissonnier) sombre à nouveau dans l'anarchie. Sur la route longeant le marché couvert, les vendeurs à la sauvette sont de retour. Ils occupent tous les espaces, les trottoirs, voire même la voie automobile. Comme à l'accoutumée, tout est proposé à la vente, des pacotilles, des tissus, des produits de beauté, etc. Faisant fi des risques que présente la pandémie de coronavirus, les citoyens étaient présents en grand nombre, venus de différents quartiers faire leurs courses ou simplement faire une virée. La grande affluence a fait que se frayer un passage dans la foule compacte n'était pas une sinécure. Certains vendeurs anarchiques n'hésitaient pas à crier pour attirer l'attention sur leurs marchandises et les prix proposés, d'autres négocient avec d'éventuels acheteurs sans prendre le soin de mettre leur bavette. A l'intérieur du marché couvert des fruits et légumes, il est facile de se rendre compte d'un certain laisser-aller, notamment de la part des citoyens. Si une partie portait la bavette, une autre n'en a fait qu'un accessoire pour pouvoir y accéder. Pis encore, la distanciation sociale, obligatoire notamment dans ce genre d'endroit, était peu respectée. Les commerçants incapables de gérer le flux des clients ne semblaient pas trop s'en soucier, en l'absence d'agents pour veiller à la stricte application de cette recommandation. Mais ce qui est inquiétant au niveau de ce grand marché couvert du centre de la capitale, c'est que le côté bas n'est pas aéré. Ce qui fait craindre un grand risque de contamination, surtout si les mesures d'hygiène ne sont pas scrupuleusement respectées. Faut-il rappeler que le marché Ferhat Boussaad a été fermé le 25 juillet dernier suite au non-respect des mesures sanitaires liées à l'épidémie de coronavirus. Outre cet espace commercial, les voies attenantes au marché Réda Houhou (ex-Clauzel) connaissent, à leur tour, un regain d'anarchie, en raison du retour en force du commerce informel. L'espace proche de la place Mauritania est d'ailleurs complètement occupé par des vendeurs, qui étalent, ces derniers temps, leurs marchandises à même le sol.