Après cinq mois de confinement, la capitale passe au déconfinement depuis à peine quelques jours, mais ce retour à la vie normale est marqué par l'irrespect, l'égoïsme et l'incivisme des citoyens, notamment sur les plages. Cet été, des scènes d'anarchie et d'incivisme ont altéré cette demi-saison estivale, au grand dam de milliers de familles qui espéraient renouer avec les plaisirs de la plage. Après que les autorités aient arrêté le dispositif d'ouverture graduelle et contrôlée des plages, stipulant des mesures barrières de prévention pour contrer la propagation du virus de la Covid-19 dans les sites de baignade, les estivants ont pris d'assaut les 55 plages de la capitale autorisées à la baignade. Ce passage très rapide du confinement strict et sévère au déconfinement total a engendré un contexte marqué par la confusion et le désordre dans ces sites. Cette saison estivale est à ne pas oublier, tant elle a marqué les esprits. Des images choquantes qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des jeunes qui garent leurs véhicules carrément sur le sable de la plage, juste à côté des parasols et des baigneurs, en pleine période de pandémie. Certains se baladent avec des moutons de combat, alors que d'autres rentrent carrément dans l'eau avec leur cheval, les jet-skis et les embarcations se meuvent juste au bord du rivage et sont source d'éventuels accidents. Des images désolantes qui dénotent d'un incivisme outrancier, le tout couplé à l'absence totale des services de sécurité, «un cheval a terrorisé les familles qui étaient venues prendre du bon temps sur la grève. Il s'en est fallu de peu pour que l'irréparable ne se produise. Le cheval en fougue a failli piétiner des enfants n'était l'intervention d'un groupe d'estivants qui, après beaucoup d'efforts, ont réussi à maîtriser le cheval», confie un père de famille qui a assisté à la scène. Quant à l'hygiène, elle a totalement déserté les lieux. En effet, des tonnes de déchets s'accumulent sur ces lieux censés être des endroits de détente en ces temps de canicule. Ceci est dû non seulement à l'absence de bacs à ordures, mais également à l'incivisme des estivants qui jettent leurs déchets n'importe où. «Au moment où les pouvoirs publics insistent sur l'obligation de respecter les mesures sanitaires devant prévenir la propagation de la pandémie de Covid-19. Ces mêmes autorités font preuve de laxisme quand il s'agit de mettre les moyens pour cette lutte. Comment voulez-vous maintenir un état d'hygiène permanent dans une plage comme celle d'El Kadous, c'est-à-dire la plus grande de la capitale, alors que sur toute l'étendue de cette plage, il n'y a ni poubelles ni bacs à ordures. Aussi les estivants ont un comportement négatif. En partant, ils laissent leurs déchets derrière eux, alors qu'ils peuvent les collecter dans des sachets pour les mettre ensuite dans des bacs à ordures», déplore un estivant. Outre ces deux problèmes «de taille», que sont l'incivisme ou l'anarchie qui prévalent sur les plages, s'ajoutent les innombrables témoignages de harcèlement de jeunes femmes par des baigneurs. Des actes scandaleux qui obligent la gent féminine à quitter les lieux.