C'est à partir de la localité de Chatt (El Tarf) que partent le plus grand nombre de harraga de l'Est algérien et de plus en plus des candidats à l'émigration clandestine venant des wilayas du Centre, de l'Ouest et du Sud du pays. Ce n'est pas le premier mis hors d'état de nuire des constructeurs de ces frêles esquifs qui envoient à la mort les candidats à l'émigration clandestine, les harraga. Dans une seconde opération, la première a eu lieu au début du mois de juillet, la police de Chatt (Ben Mhidi, ElTarf) a effectué une perquisition dans le domicile d'un habitant de cette localité et y a découvert un atelier de menuiserie qui confectionnait les barques destinées aux passeurs de harraga à destination des côtes italiennes de la Sardaigne distantes de 200 km. Selon le communiqué de la cellule de communication de la SW d'El Tarf, les agents ont trouvé sur les lieux une embarcation, une barque de 5, 5 mètres et des matériaux pour la construction : de nombreuses planches de bois de différentes dimensions, de la résine, de la colle, etc. C'est sur les indications d'un ex-harrag que les policiers se sont mis à la recherche de l'atelier clandestin ce qui n'est pas une mince affaire à Chatt. L'une des localités les plus populeuses de la willaya d'El Tarf qui s'étire en long d'ouest en est sur 5 km entre sa longue plage et la RN 84A qui va de l'aéroport d'Annaba distant d'à peine 5 km et la ville d'El Kala. Les rez-de-chaussée des maisons individuelles qui la composent en majorité servent de stockage des produits de marché de l'informel distribués à Annaba et dans toute la région et pour les activités commerciales à la limite des lois qui cherchent à rester discrètes. Le menuisier clandestin a été placé en détention et son matériel saisi. Au début du mois de juillet, c'est un autre atelier clandestin qui a été découvert, bien camouflé de la terre et du ciel, dans le maquis qui borde la plage de Chatt avec 3 embarcations prêtes à l'emploi et une quatrième en construction. Les deux individus qui s'y trouvaient ont été placés en détention. Les plages de Chatt, longues de 15 km, bordées de maquis, difficilement contrôlables, forment avec celles de Sidi Salem (Annaba) le golfe d'Annaba. C'est de là que partent le plus grand nombre de harraga de l'Est algérien et de plus en plus des candidats à l'émigration clandestine venant des wilayas du centre, de l'ouest et du Sud du pays.