Une patrouille des Gardes-côtes du Groupement territorial d'Annaba a intercepté, dimanche dernier, une embarcation à moteur à hauteur de Ras El Hamra. A bord, s'entassaient 17 candidats à l'émigration clandestine âgés entre 21 et 40 ans dont 13 originaires d'Annaba, 3 de Guelma et 1 de Sétif. Les Gardes-côtes ont également trouvé des provisions et des jerricans de carburant et d'eau qui étaient embarqués à bord de la barque. Les «harraga» ont tous été ramenés sur terre pour subir une visite médicale par le médecin de la Protection civile avant d'être présentés au tribunal de la ville pour tentative d'émigration clandestine. Selon nos informations, les «harraga» comptaient débarquer sur l'île de la Sardaigne pour ensuite réembarquer pour l'Italie et s'y installer ou encore tenter de passer en France. Ils auraient embarqué le 1er janvier à partir de l'une des nombreuses plages entre Sid Salem et El Bettah dans la wilaya d'El Tarf vers 3h. Ne disposant d'aucun instrument fiable de navigation, ils auraient dévié du cap qu'ils avaient pris pour se retrouver à Ras El Hamra où une des nombreuses patrouilles des Garde-côtes les a localisés et arraisonné. Les tentatives d'émigration clandestine à partir des plages d'Annaba ne se comptent plus, même si la plupart sont interceptées par la Marine nationale. Rares en effet sont celles qui réussissent à passer à travers les mailles du filet. Mais même arrivés à «bon port», les candidats à l'émigration clandestine sont cueillis par les Garde-côtes italiens qui procèdent à l'arrestation des immigrants avant de les renvoyer dans leurs pays d'origine. Selon les statistiques du Groupement territorial des Garde-côtes d'Annaba, en 2016, ce ne sont pas moins de 1 206 tentatives d'émigration qui ont été interceptées. A l'ouest du pays, tôt dans la matinée d'hier, les Gardes-côtes de l'unité d'Oran ont également réussi à intercepter 27 autres candidats à l'émigration clandestine dans deux opérations distinctes au nord de Cap Falcon (Aïn El Turck), rapporte l'APS citant ce corps de sécurité. La première opération a permis à une patrouille des Garde-côtes de mettre un terme à l'action suicidaire de 17 clandestins qui tentaient de traverser à bord d'une embarcation en polyester. Le frêle esquif a été intercepté à 4h à 4 miles au nord de Cap Falcon. Une heure plus tard, une deuxième patrouille repère une autre embarcation à 6 miles au nord de Cap Falcon, avec 10 candidats à l'émigration à son bord. Les jeunes migrants, qui avaient pris le départ à partir des plages d'Aïn El Turck et de Kristel (Gdyel), ont été remis, après les formalités d'usage et la visite médicale de rigueur, à la gendarmerie nationale, pour les présenter à la justice. M. R.