Des dizaines de chauffeurs de taxi assurant le transport collectif interwilayas ont organisé, mardi, un rassemblement devant le siège de la direction des transports de Sidi Bel Abbès pour protester contre le maintien de la mesure d'interdiction d'exercer malgré la levée, début septembre, du dispositif de confinement. Les chauffeurs de taxis desservant la majorité des lignes long trajet se sont également plaints de la non-perception des indemnités liées à la pandémie de la Covid-19 ainsi que de la mainmise des taxieurs «clandestins» sur le marché du transport collectif depuis plusieurs mois. «Toutes les activités frappées de restrictions ont connu une reprise effective, sauf celle des transports collectifs. La corporation des chauffeurs de taxi a subi des pertes financières énormes à cause de la pandémie», explique un délégué syndical reçu, avant-hier, par le directeur par intérim de la direction de transports. Selon lui, la principale revendication des chauffeurs de taxi interwilayas consiste en la reprise de l'activité et au versement des indemnités convenues par les pouvoirs publics. Sur le terrain, plusieurs «taxieurs» ont décidé depuis le mois de juillet de braver l'interdiction et assurent, non sans risque, des liaisons au départ de Sidi Bel Abbès vers les villes d'Oran, Chlef et Alger. «Le nombre de places est réduit, de sept à cinq, avec une augmentation des prix qui varie entre 300 et 1000 DA selon la destination», explique un chauffeur de taxi qui a récemment repris du service. On apprend ainsi que le prix du transport vers Alger est fixé entre 2000 et 2500 DA au lieu de 1400 DA en temps normal. S'adaptant au contexte épidémiologique, la plupart des chauffeurs de taxi interwilayas ont généralement recours aux réseaux sociaux pour confirmer les réservations des clients, de plus en plus nombreux en cette période de rentrée sociale.