Plusieurs manifestants et militants du hirak ont écopé, hier, de peines de prison, tandis que d'autres procès ont été ajournés, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). A Biskra, le verdict dans le procès des 14 manifestants, arrêtés le vendredi 21 août dernier, est tombé. Trois d'entre eux, Salah Laayachi, Hicham Kihel et Tahar Aboubakr, ont bénéficié de la relaxe, alors que Tarek Zekiri et Mokhtar Bahri ont été condamnés à 8 mois de prison ferme sans mandat de dépôt et 50 000 DA d'amende. Deux autres manifestants, Ahmed Ben Alia et Seifeddine Rais, ont écopé de 8 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et 50 000 Da d'amende alors que les autres – Anouar Zaid, Hamel Walid, Ali Rezik, Belhouchet Saïf Elislam, Amari Abdessamad, Anouar Benzkara et Bahri Djamel – ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et 50 000 DA d'amende. Le CNLD n'a pas donné de détails au sujet des chefs d'inculpation retenus contre les manifestants condamnés. Le parquet avait requis 3 ans de prison ferme à l'encontre des personnes détenues, et 2 ans de prison ferme à l'encontre des autres qui ne sont pas en détention. A Skikda, l'activiste Mohamed Amine Mosbah a été condamné à 6 mois de prison ferme et 100 000 DA d'amende, d'après le CNLD. Le parquet avait requis 3 ans de prison ferme et 100 000 DA à son encontre, lors de son procès. Il est poursuivi pour «outrage à corps constitué». Par ailleurs, des procès de partisans du hirak ont été renvoyés. C'est le cas du procès de l'ex-détenu Mehdi Khider, qui a été renvoyé à l'audience d'aujourd'hui au tribunal de Koléa (Tipasa). A Alger, le procès de 7 ex-détenus a aussi été ajourné à l'audience du 5 octobre prochain au tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. Ils sont accusés d'«atteinte à l'intégrité du territoire national» et d'«atteinte à l'intérêt national». A Constantine, le procès de Mohamed Zakaria Boudjaada a été renvoyé à l'audience du 28 septembre, au tribunal de Ziadia. Il est accusé d'«avoir rendu publiques des publications Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national». A Tlemcen, le procès de 4 hirakistes a été programmé pour le 27 septembre. Ils sont accusés d'«incitation directe à attroupement non armé», «attroupement non armé pouvant causer des troubles à l'ordre public», «entrave au bon déroulement et aux décisions de la haute instance des élections». Membre du Réseau contre la répression, Zaki Hennache a évoqué la comparution, hier, de 40 citoyens, dont des détenus d'opinion, devant la justice à travers dix wilayas. Le CNLD a signalé l'arrestation, hier, de citoyens devant le tribunal de Bordj Menaïel, venus afficher leur solidarité avec Sohaib Chaouchi qui devrait être présenté devant le procureur du tribunal.