Des militants interpellés vendredi dernier par les services de l'ordre, à travers le pays, ont été présentés hier en citation directe, puis libérés. Les dizaines de manifestants arrêtés jeudi et vendredi derniers et qui n'ont pas été relâchés ont été présentés, hier, devant la justice. Même si la plupart des personnes interpellées ont pu retrouver la liberté hier, certaines risquent d'être condamnées, compte tenu des griefs retenus contre elles. Il s'agit, selon des avocats, d'incitation à attroupement. Selon le Comité national pour la libération des détenus, les manifestants arrêtés à Touggourt et à Mostaganem risquent des démêlés avec la justice, puisque cette institution a décidé de faire comparaître les prévenus en citation directe. C'est le cas, en effet, d'Oussama Tifour, de Zakaria Djahed, de Kacem Zeroual, de Mohamed Ben Mohamed et de Mustapha Hedjadji. Ces personnes ont été placées en garde à vue, pour rappel, jeudi 20 août, juste après avoir diffusé des lives sur les réseaux sociaux. Le procès de ces manifestants est prévu prochainement. Idem pour ceux arrêtés vendredi : Mohamed Messali, Mohamed Kasmi, Mohamed Zerrouki, Khelifa Ibrahim, Beldjilali Hasnia, Beldjilali Abdeslam, Abdelkader Benhamadi, Bechekat Hanane. Ils ont été relâchés, mais leur procès est prévu prochainement. Ils sont accusés d'attroupement non autorisé. À Ouargla, le procureur de la République près le tribunal de Touggourt devant lequel 10 manifestants ont été présentés dans la matinée d'hier a également décidé d'une citation directe des prévenus. Il s'agit d'Abla Kemari, d'Abdelkrim Chaoubi, d'Elmekki Hedjadj, de Djabellah Lazehar, de Djabellah Idris, d'Ayachi Lahbib, de Mohamed Remal, d'Aïssa Abou Houssam... Ces manifestants ont été relâchés, assure le CNLD, mais un procès est attendu dans les prochains jours. À El-Bayadh, les 8 manifestants arrêtés vendredi 21 août ont tous été libérés après le non-lieu décidé par le parquet. Il s'agit d'Adli Lemsaïd, de Nadji Bahous, de Zegrar Bahous, de Zegrar Houssain, de Medjedoubi Chikh, d'Ayoub Chahetou, d'Ammar Chelghaf. À Biskra, la garde à vue a été prolongée pour les 11 personnes qui ont été arrêtées vendredi 21 août. Ces manifestants seront présentés, aujourd'hui, lundi, devant le procureur de la République. Il s'agit d'Ahmed Ben Alia, de Seïfeddine Raïs, de Bahri Mokhtar, de Tarek Zekiri, d'Anouar Zaïd, de Salah Laâyachi, de Djamel Bahri, de Walid Hamel, de Hicham Kihel, d'Anouar Ben Zkara, de Youcef Belhouichet. Pour rappel, ces jeunes ont été placés en garde à vue vendredi 21 août. À Chlef, c'est le procès en appel des deux détenus, Abdelkader Djaballah et Youcef Bouzina, en l'occurrence, qui est renvoyé au 6 septembre prochain, alors qu'il avait été initialement programmé pour le 23 août à la cour de Chlef. Pour rappel, le verdict dans le procès du détenu Abdelkader Djaballah a été rendu public le 15 juillet dernier, condamnant les deux prévenus à 18 mois de prison ferme. À noter qu'Abdelkader Djaballah a été arrêté le 28 avril et placé sous mandat par le tribunal de Chlef. Son procès a été renvoyé quatre fois consécutives. Youcef Bouzina a été condamné, pour rappel, à deux ans de prison ferme. Le détenu a été arrêté le 21 avril dernier et placé sous mandat de dépôt.