Les citoyens des villages Aït Boudoukhane, Ouled Ali et Ouled Bougaba, commune de Chabet El Ameur (Boumerdès), ont fermé durant toute la matinée d'hier le siège de leur APC, empêchant l'exécutif communal ainsi que l'ensemble des travailleurs d'accéder à leurs bureaux. La manifestation a été décidée par les comités de ces villages pour réclamer le revêtement en goudron de la route qui relie toute la région au chef-lieu de la commune. Car une subvention a été allouée dernièrement pour la réfection d'un tronçon de 1,6 km seulement. Or les habitants des villages concernés ne voudraient pas voir repartir l'entreprise, qui a déjà entamé les travaux, sans refaire « toute la route » longue de 7 km, complètement dégradée et devenue impraticable. Le problème ne se situant pas au niveau de l'APC, puisqu'« il faut qu'un budget soit débloqué par la wilaya à cet effet », comme l'a précisé le premier vice-président de l'APC, M. Zenouche. C'est le chef de daïra des Issers qui s'est déplacé hier à Chabet pour présider une réunion regroupant l'exécutif communal et les représentants des villages. Le représentant du wali s'est engagé à transmettre aux autorités compétentes les doléances des citoyens, qui ont saisi l'occasion pour étaler tous les problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement : manque d'eau potable, transport et absence d'éclairage public. A la sortie de la réunion, un délégué a lu à la foule rassemblée devant le siège de l'APC le procès-verbal de la réunion tenue avec l'exécutif communal. Il a aussi précisé qu'« un délai d'une semaine a été accordé aux autorités pour répondre aux doléances ». Les manifestants se sont alors dispersés dans le calme avec l'espoir de voir leurs revendications satisfaites. « Si l'entreprise repart après avoir revêtu un tronçon seulement, nous sommes persuadés qu'il nous faudra attendre encore dix ans pour voir les autorités s'occuper de nouveau de cette route. », a commenté un citoyen d'Aït Boudoukhane.