Décidément, les vieux réflexes et vieilles pratiques ont la peau dure à Bouira. Lors de ses deux récentes visites effectuées dans les deux communes d'Ain Turk et Ath Laâziz, où il a procédé à la mise en service du réseau de distribution de gaz naturel, et ce, dans le cadre du programme des «zones d'ombre», décidé par le gouvernement, le wali de Bouira, Lakhal Ayat Abdeslam, n'a presque rien vu. La veille, plusieurs agents de la subdivision des travaux publics ont été mobilisés et réquisitionnés jusqu'à une heure tardive de la nuit, en procédant à la réfection du tronçon que devait emprunter la délégation officielle conduite par chef de l'exécutif. D'autres éléments ont été chargés de nettoyer les abords de la route envahis par les mauvaises herbes. Dans ses sorties, le premier responsable de la wilaya est passé à côté de certaines choses, à la grande satisfaction et la joie de ses subalternes et même des élus. Sinon, comment effectuer une visite d'inspection dans une commune à l'instar d'Ath Laâziz, peuplée de plus de 2000 habitants, où l'eau potable se fait rare, en dépit des sommes faramineuses engagées dans les différents programmes de développement, les établissements scolaires sans dans un état précaire, les salles de soins fonctionnant par intermittence et les structures sportives sont quasiment inexistantes, en évitant ainsi tout contact avec la population. Le wali n'était pourtant pas loin de la localité Malla, où des jeunes sont mobilisés en organisant un volontariat pour la réhabilitation d'un stade communal. Le wali n'a pas été conseillé de visiter la source d'eau implantée au village Ibourassen où il a mis en service le gaz naturel, prise d'assaut par des centaines de villageois venus remplir des jerricans d'eau. Si le wali a pris l'initiative en évitant le programme concocté par ses services, il aurait constaté aussi de visu l'état lamentable dans lequel vivent des habitants démunis de commodités. Il aurait aussi constaté que le ramassage des déchets ménagers n'est pas assuré par les services de l'APC. La liste est encore longue. Rompre avec les anciennes et vieilles pratiques pour rétablir la confiance est une nécessité. Advertisements