Le président de la chambre pénale près la cour de justice d'Alger qui a condamné, mardi, l'homme d'affaires Ali Haddad à 12 ans de prison ferme, a acquitté Fertial dans cette affaire et levé la confiscation sur les 17% détenus par le groupe ETRHB dans le capital de cette entreprise algéro-espagnole des fertilisants. Ce qui a donné lieu à l'annulation de toutes les condamnations, y compris la pénalité devant être versée par Fertial au Trésor public. N'ayant pas été révélée par les médias, cette information a fait l'objet, hier, d'un communiqué officiel émanant de la direction de l'entreprise, basée à Annaba. «Cette victoire nous soulage d'une part car la pérennité de notre société était engagée et d'autre part, nous conforte dans la confiance absolue que nous plaçons dans le système judiciaire algérien. Désormais, nous pourrons enfin nous consacrer simplement à nos activités», a estimé Fertial dans son document adressé, hier, à El Watan. Le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) avait condamné, en juillet dernier, l'homme d'affaires Ali Haddad à 18 ans de prison ferme, et les membres de sa famille à 4 ans de prison ferme, avec la confiscation de tous ses biens et comptes bancaires assortis d'une amende de 8 millions de dinars chacun. Parmi les biens confisqués figurent les parts du groupe ETRHB Haddad dans le capital social de Fertial. Dans la même affaire liée à la corruption, notamment le trafic d'influence et octroi d'indus avantages, l'entreprise Fertial a été aussi condamnée à verser une importante amende au Trésor public. «Avant que la justice n'eut blanchi Fertial, notre image était ternie vis-à-vis de nos clients et fournisseurs. Fertial a une excellente réputation dans son domaine et la condamnation en première instance nous a causé un important préjudice. Heureusement que la justice a tranché et innocenté notre entreprise qui reprendra bientôt ses activités», a déclaré à El Watan l'un de ses cadres dirigeants. Rappelons que le groupe privé ETRHB de Ali Haddad avait acquis 17% des 66% des actifs du groupe espagnol Villar Mir dans sa filiale algérienne Fertial. Avec les 34% des parts sociales du groupe public Asmidal, le partenaire espagnol était devenu alors minoritaire à 49%. La validation de cette révision par l'Assemblée générale extraordinaire (AGE) puis par le Conseil de participation de l'Etat (CPE) était intervenue fin novembre 2016. Advertisements