La Ville des roses, Blida, semble amorcer un décollage culturel printanier. La Journée nationale du théâtre (31 mars) aura été une occasion pour les jeunes de l'association locale El Manar pour présenter à la salle Mohamed Touri du centre-ville une pièce burlesque portant un titre fort significatif, La Fuite, et qui se prête à une polysémie : fuite d'eau, fuite des responsabilités, fuite des cerveaux. Neuf comédiens et un éclairagiste permettront à un public moyen de prendre une bouffée d'oxygène, à des enfants de rire à haute voix devant le jeu scénique et les envolées de ammi Dahmane, Zalamit et khalti Fatma. Le même groupe prépare une pièce pour enfants pour ce printemps et qui passera bientôt dans cette salle portant le nom de celui qui est décédé en avril de l'année 1959, soit depuis 46 ans. Par ailleurs, les initiateurs des Causeries blidéennes mettent les bouchées doubles pour ce mois ! A l'occasion de rencontre Edition 2005 », enracinement et résistance organisée par Denis Martinez, des projections, des tables rondes, des discussions et même des veillées se dérouleront à Blida avec la participation des écoles des Beaux-Arts d'Alger et d'Aix-en-Provence. Les manifestations ont déjà débuté avec les ateliers à Sidi Yacoub où les oliviers seront davantage immortalisés par les peintres puis, demain le 10 avril, avec une reprojection du documentaire Sous le soleil, le plomb de Abdenour Zahzah, Le jardin de Sidi Yacoub et l'imprimerie Mauguin seront les lieux de travail comme la cinémathèque de Blida qui sera mise à contribution ; l'apothéose - ou les cimes- proviendra d'abord du diwan qarqabou, des dessins sur le sable, de la rencontre avec Noureddine Saâdi, Emile Temine, Dalila Morsly et Farid Khodja : 15 jours d'éclats attendent une population longtemps sevrée de véritable culture. « Enracinement et résistance », le thème choisi par Denis Martinez, s'adapte encore davantage à cette jeunesse locale dépourvue de repères.