Alors que se tient depuis samedi dernier à Mostaghanem le 40e Festival international du théâtre amateur, la ville de Tlemcen abrite depuis dimanche la deuxième édition des Journées internationales du théâtre. Le rendez-vous qui a seulement deux années d'âge se teint à la Maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen durant quatre jours. Initié conjointement par la Direction de la culture de la wilaya de Tlemcen, en étroite collaboration avec l'association des enseignants de la langue française, la coopérative théâtrale El Afssa et le centre culturel français, cette manifestation n'a visiblement rien d'international. Jugez-en vous-même ! Les Journées internationales du théâtre, comme son nom l'indique, doivent mettre en compétition au moins une vingtaine de pièces de théâtres toutes neuves et toutes venues de pays étrangers. C'est le cas des JITC, (Journées internationale du théâtre de Carthage), un rendez-vous immense qui reçoit vedettes et intelos pendant une dizaine de jours, dans au moins une dizaine de salles de spectacle. Il y a combien de salles dans la ville de Tlemcen ? Pas plus de deux, et les journées du théâtre sont organisées dans la seule Maison de la culture. Combien de pays participent à cette rencontre des planches ? Un seul ! La France et c'est normal puisque le centre culturel français est parti prenante dans l'organisation de la rencontre. Le pays de Molière devra participer à ces journées avec l'inconnue troupe française, “ Dardj ” qui présentera une pièce sous le titre, Le cabaret. Outre cette œuvre qui confère à ces journées une certaine “ légitimité ” de porter l'appellation de journées internationales, le reste du programme est d'une pauvreté extrême. Pas plus de trois pièces à l'affiche! L'une sera présentée par des jeunes amateurs de la ville d'Oran, et l'autre par des jeunes annabis. Il s'agit pour la première, de la pièce Châab Faq alors que la seconde de la troupe “ Riyah Erraml ” de Annaba se déplacera avec sa pièce Nourmane. Bien sûr que la ville hôte proposera elle aussi un petit quelque chose. Ça sera la coopérative théâtrale El Afssa de Tlemcen qui aura l'honneur de participer à ces journées avec la pièce théâtrale Leilat El Assal. Quatre jours et quatre pièces. Un spectacle seulement par jour, durant ce rendez-vous qui en est certes seulement à sa deuxième édition mais qui n'a visiblement absolument à aucun moment cuvé. Comme dans la plupart de ce genre de manifestation, des conférences et à la limite des animations sont également prévues. En parallèle aux spectacles, il y aura des représentations théâtrales pour enfants, lesquelles seront animées à cette occasion par l'atelier de la Maison de la culture de Tlemcen, notamment Baiou El Kalimet et Qaat El Intidar (La salle d'attente). De plus, des soirées artistiques seront animées à cette occasion par les chanteurs Benghabrit Toufik et le Français Olivier Messager, en plus d'une représentation théâtrale animée conjointement par l'atelier des lycées français et les ateliers de la coopérative théâtrale El Afssa, de la troupe d'Annaba et l'association des enseignants de la langue française. En attendant que ces journées mûrissent, il est toujours bon d'avoir dans l'une de nos villes un petit vent de culture.