Les chercheurs réunis à Touggourt lors d'une rencontre scientifique sur la thématique des problèmes de fonctionnement et de gestion du canal Oued Righ, qui s'étend sur 140 km au bord des palmeraies et son poumon, sont parvenus à un ensemble de solutions pratiques, parmi lesquelles principalement la séparation complète et permanente des eaux usées ménagères, des eaux de drainage agricole du canal. Détails. Cette première solution vise à permettre à cet exutoire des eaux de la palmeraie de remplir sa fonction de base, qui est le drainage de l'eau du sol agricole et éviter sa remontée et la salinité fatale à la culture du palmier. Il a également été préconisé la restauration de la biodiversité au sein du canal en récupérant la densité de poissons qui y était présente et bénéfique pour l'environnement et l'économie locale, ainsi que l'exploitation de tous les déchets de la réhabilitation et de l'entretien du canal en intrant fertilisant le sol après séchage et envisager d'autres utilisations possibles. Restauration La philosophie de ces solutions proposées vise à transformer les problèmes et préoccupations actuels en un investissement à court et moyen termes avec des rendements à l'avantage des agriculteurs existant et des nouveaux investisseurs, ce qui garantirait, selon eux, l'autonomie et la durabilité de l'investissement consentis dans la mise en œuvre de cette ces solutions, c'est-à-dire la transformation d'une zone d'ombre en une région de rayonnement et de prospérité. Parmi les solutions également : traiter les eaux usées à la sortie de chaque agglomération, puis le traitement biologique avant la filtration du sable et la réutilisation de cette eau en irrigation. Les communications présentées ont mis l'exergue sur des méthodes réussies et éprouvées sur le terrain, reposant principalement sur des principes naturels et biologiques qui ne consomment pas d'énergie et ne nécessitent pas d'entretien coûteux. Outre le reflux du canal et la réduction de son niveau d'eau en le nettoyant des roseaux et des plantes nuisibles qui gênent l'écoulement de l'eau et soulèvent la poussière et le limon, ce qui a conduit à leur décomposition dans certaines sections et leur blocage partiel le long du canal, les mesures à prendre visent à impliquer les agriculteurs dans une démarche de d'économie de l'eau d'irrigation dans leurs vergers d'une part, et insuffler l'économie de l'eau potable auprès des ménages également dans une démarche inclusive, de l'autre. Le canal Oued Righ, qui est la bouée de sauvetage de la région, qu'il traverse du sud au nord sur un tronçon de 140 km, au milieu de palmeraies et à proximité des zones d'habitations oasiennes, offrant un écosystème unique et un environnement sain à plus de 250 000 habitants, nécessite, selon les chercheurs, un plan d'urgence, car ce canal draine les terres boueuses de la région et les eaux d'irrigation des palmeraies, ce qui touche directement l'économie locale et le principal moyen de subsistance de cette région de terroir agricole des plus anciens. Les spécialistes ont effectué des sorties sur le terrain rompant avec les traditionnelles rencontres dans les salons feutrés afin d'examiner au plus près les problèmes du canal, notamment au niveau du point de rencontre avec le lac de Temacine, où la délégation a pris connaissance de la gravité de la situation de ce canal et de l'ampleur de ses conséquences pour la zone qui traverse 16 communes, sur le territoire de trois wilayas, à savoir Ouargla, El Oued et Biskra. Protéger l'environnement et le patrimoine chapeautée par Dr Mohamed Tidjani, président du bureau local de l'Organisation nationale pour la protection de l'environnement, des énergies renouvelables et du patrimoine algérien, cette rencontre, qui a vu la participation de chercheurs des universités de Sétif et Constantine, agriculteurs, investisseurs agricoles, bureaux d'études, a recueilli, de la bouche des riverains, l'impact de la situation du canal sur leur quotidien, notamment le niveau élevé de l'eau, qui a atteint des niveaux dangereux et ses répercussions, l'érosion de ses bordures et l'effondrement des principales voies agricoles s'étendant de part et d'autre du canal, ainsi que la stagnation et la pollution des eaux du canal par les eaux usées. Des conséquences plus graves et plus profondes ont résulté de ces problèmes, notamment la pollution atmosphérique induite par les odeurs nauséabondes qui se répandent dans la zone, une propagation dense et inquiétante de moustiques et d'insectes nuisibles, la rétention d'eau des palmeraies ainsi que la salinité du sol et l'émergence du sel à la surface ont conduit à la destruction et la mort de centaines de palmiers de manière régulière et accélérée, menaçant la vie économique qui dépend principalement de l'agriculture, ce qui a commencé à se refléter clairement sur la vie sociale de toute la vallée de Oued Righ. C'est pour cette raison que l'assistance a préconisé la mise en place d'un organe de supervision des projets du canal et de sensibiliser les autorités locales et centrales concernées à l'importance de former ou d'établir cet organisme pour les superviser et d'assurer l'entretien et la pérennité de l'ouvrage dont l'étendue territoriale complique le processus de parrainage et d'exploitation du canal. Il a enfin été préconisé le lancement effectif et immédiat d'expériences pilotes des solutions techniques proposées sur des tronçons expérimentaux dans les localités de Goug et Beldet Omar, qui constituent l'amont du canal