Dans cet entretien qu'il nous accordé, Ali Ould Hammouda, chargé de communication à Linde Gas revient sur les questions lancinantes de l'alimentation en oxygène médical des hôpitaux et les problèmes d'indisponibilité de ce produit vital soulevés en pleine deuxième vague de la pandémie de la Covid-19.
-Vu la hausse de la demande en oxygène médical, vous avez sûrement enregistré une augmentation de votre production ? Effectivement, nous avons enregistré une augmentation importante de la demande en oxygène médical, ces dernières semaines au niveau national, mais aussi dans la région est du pays. Chose qui nous a poussés à nous approvisionner à partir d'autres sites de Linde Gas Algérie, notamment Ouargla, Réghaïa et Skikda, atteignant une hausse de 300% de notre production par rapport aux années précédentes. -Combien distribuez-vous dans la wilaya de Constantine et au niveau de tout l'Est algérien ? L'unité de Linde Gas Algérie de Constantine alimente la majeure partie des établissements hospitaliers de la région Est en général et les établissements de la wilaya de Constantine en particulier. Des efforts considérables, en plus d'une précieuse collaboration avec les autorités locales (le wali, son équipe, les DSP de la région..) que nous remercions, permettent à ce jour d'approvisionner les établissements de la région en oxygène médical sous ses deux formes, liquide en litres et gazeux en m3, à des quantités qui avoisinent dans certains cas trois fois celles livrées avant la pandémie de la Covid-19. Des programmes sont établis en fonction de l'évolution de la situation et corrigés quotidiennement pour faire face aux urgences des établissements hospitaliers et ceux de la santé de proximité. -Est-ce que vous alimentez uniquement les établissements publics ou le privé aussi ? Avec combien d'établissements travaillez-vous ? Et pouvez-vous répondre à la demande de tous vos clients ? Nous travaillons avec l'ensemble des établissements (publics et privés). Si on parle d'oxygène médical, la priorité aujourd'hui est de répondre à la demande des centres et établissements hospitaliers, qui font face à cette crise de la Covid-19 depuis le mois de mars. Linde Gas Algérie couvre la demande de la majeure partie des établissements sur le territoire national. Aussi, l'initiative lancée par Monsieur le ministre de l'Industrie pharmaceutique a permis de fédérer les efforts des producteurs locaux, afin de répondre favorablement à cette demande croissante en ce gaz stratégique. -En dépit des moyens déployés et l'augmentation de la production, comment expliquez-vous l'insuffisance signalée par certains hôpitaux ? De notre part, nous ne pouvons pas parler d'insuffisance, mais plutôt de demande croissante et importante. Il faut aussi souligner qu'une quantité produite (sur les 09 différents sites) n'est pas automatiquement égale à sa disponibilité pour le patient final. Il faut l'analyser, la conditionner (pour le gazeux) et la transporter vers les différents points de livraison, selon des critères multiples bien précis, tels que les capacités de stockage des établissements, les niveaux de stock disponible, le nombre de malades nécessitant l'oxygène médical, la proximité vis-à-vis de nos unités, etc. Un travail exceptionnel se fait chaque jour en boucle avec les autorités locales et les différentes DSP, afin de rendre possible cet approvisionnement des établissements hospitaliers sur tout le territoire national. -Parlant toujours de la réunion de la wilaya à Constantine, vous avez déclaré au wali que vous distribuez un total de 25 000 litres par jour. Le chef de l'exécutif vous a demandé d'élever la distribution jusqu'à 40 000 litres. Est-ce possible ? Il est très difficile de parler de chiffres en ce moment, puisqu'ils varient de jour en jour. Mais nous pouvons dire que la situation est sous contrôle et que depuis l'apparition des nouveaux cas, aucun établissement n'a été laissé à sec.
Entretien réalisé par: Yousra Salem Advertisements