Les bilans sur la criminalité en Algérie ne cessent de s'alourdir.Le dernier rapport trimestriel, établi par les services de la Gendarmerie nationale, fait état d'une hausse à hauteur de 1,1% du nombre d'infractions durant les trois premiers mois de 2005 comparativement à la même période de 2004. Ainsi, 4777 crimes et délits ont été enregistrés et 6987 personnes arrêtées. Les crimes de droit commun détiennent toujours la palme d'or, même s'il y a eu une baisse de 33,4% par rapport au premier trimestre 2004. Parmi les personnes arrêtées, 233 sont des mineurs et 1966 ont moins de 29 ans. Les statistiques rendues publiques par la Gendarmerie nationale font état aussi de poches de criminalité à travers le territoire national. Il y a en tout sept wilayas touchées de plein fouet par ce fléau qui prend des proportions inquiétantes. Il s'agit d'Oran, Alger, Sidi Bel Abbès, Batna, Relizane, Tlemcen et Blida. « Ces wilayas sont considérées comme des foyers de la délinquance », indique le rapport de la Gendarmerie nationale. Le même rapport souligne la croissance continue des activités du crime organisé à hauteur de 17% par an. Au chapitre de la contrebande et de l'immigration clandestine, les chiffres sont alarmants. La Gendarmerie nationale a saisi depuis 2002 plus d'un million de litres de carburant et 15 000 têtes de cheptel. En sus, 23 955 immigrants clandestins ont été arrêtés et puis refoulés depuis 2002. C'est dire que l'Algérie est devenue depuis quelque temps un pays de transit pour les prétendants à l'immigration vers l'Europe.