Durant une semaine la ville des Zianides a accueilli dans ses remparts Djelfa avec son passé, son patrimoine, son chantier artistique et ses traditions vestimentaires. En effet, la semaine culturelle consacrée à cette ville du Sud entre dans le cadre d'un échange entre les deux directions de la culture. Tlemcen avait déjà fait le déplacement à Djelfa où elle a exposé à travers différentes conférences et expositions le génie et la vaillance de quelques-uns de ses enfants. Plusieurs tables rondes sur la patrimoine de Djelfa ont montré sous une tente érigée à la Galerie des arts l'ingéniosité en matière de construction, la vie sous les tentes outre des expositions montant un savoir-faire permettant aux visiteurs de se rendre compte d'une culture vivante de la vie, des mœurs et des coutumes du Sud algérien. « Une telle manifestation de la maison de la culture de Tlemcen en collaboration avec la direction de la culture montre combien, il est temps d'investir en l'homme, car les infrastructures existent, il ne reste plus qu'à les utiliser à bon escient », dira Mme Zineb Chaouch Ramdane directrice de la Maison de la culture de Tlemcen pour qui de tels contacts permettent surtout de tisser des liens afin d'envisager l'organisation d'autres manifestations. « Je suis consciente que pareilles actions sont possibles et il nous reste à travailler et à nous préparer pour recevoir d'autres caravanes qui feront étalage d'une culture de notre pays qui reste à découvrir. » Une soirée a été organisée par la direction de Tlemcen au sein des remparts du Mechouar, au théâtre en plein air, mercredi dernier, attirant une forte affluence venue se délecter de musique, de danse et de poèmes naïlis. Un défilé de vêtements traditionnels et leur développement au cours des années ainsi qu'un mariage purement naïli où ne manquait que le dromadaire étaient au menu de cette soirée qui se voulait surtout conviviale. Elle s'achèvera au milieu de la nuit autour d'un rfis et d'un couscous géant de l'amitié où les responsables locaux de la culture des deux villes et le public ont pu converser sur la chose culturelle, seul moyen de faire connaître les valeurs humaines.