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Une autoroute Annaba-Agadir
Après le dégel des relations algéro-marocaines
Publié dans El Watan le 10 - 04 - 2005

Sur la place grouillante des Nations unies de Casablanca, le drapeau algérien flotte. Et jamais les Casablancais n'ont autant regardé en direction du ciel.
Pour croiser l'emblème du pays de Bouteflika et prier Dieu pour que, cette fois, les deux pays voisins aillent jusqu'au bout de leur espérance et des désirs intenses de leurs peuples. Pourtant, - impatients qu'ils sont - les Marocains estiment que la suppression du visa pour les ressortissants chérifiens, désireux de se rendre en Algérie, a un goût d'inachevé en ce sens que tous se focalisent sur la réouverture des frontières terrestres. De nos jours, tout est économique. Et devant l'embellie entre nos deux pays frères, il est presque indécent que les frontières demeurent fermées », considère avec passion Nadjib Amrani, rédacteur en chef du Matin-éco, quotidien progouvernemental. Un journaliste qui sait que l'« effet ouverture » initié en 1988 avait permis d'atteindre un million de touristes algériens, puis 1 592 000 en 1990. Un chiffre largement dépassé en 1990. Et même si le président Bouteflika a quelque peu tempéré l'ardeur de nos voisins en affirmant à Paris que l'ouverture des frontières demandera de nombreux mois, ceux-ci continuent de croire qu'il ne s'agit là que d'une saute d'humeur : « On a été déçu d'entendre cette déclaration, mais tout laisse croire qu'il y aura du nouveau dans ce cadre avec la visite de Bouteflika au Maroc à l'occasion de la circoncision du fils du roi le 12 avril à Fès. » Une conviction que partagent fortement les Marocains avec le journaliste et économiste Amrani. Toujours prompts à jeter la pierre à leurs frères ennemis, et comme pour démontrer avec force l'intention réelle de raffermissement des relations fraternelles entre les deux nations, les Marocains mettent en exergue les deux projets importants initiés par le roi Mohammed VI à l'est du royaume (frontière avec l'Algérie). Deux projets portant sur la mise en place d'un fonds d'investissement pour l'Oriental et le financement de l'autoroute Fès-Oujda. L'objectif officiel étant le renforcement de la connectivité de la région de l'Oriental et de la doter d'un mécanisme efficace d'incitation à l'investissement et à la création d'activités économiques productives. Le montant de cette autoroute (320 km) est de 6 milliards de dirhams. Cette autoroute, qui sera mise en exploitation en 2010, terminera l'axe transversal autoroutier Ouest-Est d'El Djadida à Oujda qui forme avec la dorsale autoroutière Nord-Sud Tanger-Agadir, l'armature de base du Maroc. Et les Marocains de se mettre à rêver. « Nous savons qu'en Algérie, on s'attelle à réaliser l'autoroute Est-Ouest, alors pourquoi pas une autoroute transmaghrébine entre Annaba et Agadir ? », s'interrogent-ils. Se mouvant au gré des conjonctures qui ponctuent nos relations, nos frères marocains expriment un rictus lorsqu'on évoque avec eux les différents contentieux qui rendent fébriles les relations bilatérales. Pour l'exemple, l'on cite les milliers d'Algériens spoliés de leurs biens au Maroc, à la faveur d'un dahir (loi) décrété en 1973 par le roi, les centaines d'autres Algériens dépossédés de leurs projets économiques, après 1994 (fermeture des frontières), grâce à la complicité des autorités royales, le trafic en tous genres, la monnaie, etc. Et donc le dossier des frontières terrestres ne peut être abordé que dans le cadre du règlement des contentieux en suspens, actuellement objets de discussions, comme l'ont indiqué les autorités algériennes. Quant au dossier du Sahara, nos différents interlocuteurs pensent que « c'est mis entre parenthèses » puisqu'il est géré par l'ONU. Est-ce à dire que les Marocains ont finalement compris que cette « affaire » ne relevait pas de l'Algérie ? « Ce dossier devrait être mis entre parenthèses », rectifient-ils. « Mais par qui ? » avons-nous demandé. Les réponses sont évasives. Ce qui démontre en fin de compte que les priorités des Marocains ne sont pas forcément celles des Algériens.

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