Mohamed Seghir Kara, ministre du Tourisme, a procédé, hier à l'hôtel El Aurassi, à l'installation de la commission nationale de classement des établissements hôteliers. Il a saisi cette occasion pour animer une conférence de presse sur l'évaluation de la participation du secteur aux foires et manifestations internationales du tourisme. L'opération de classement et de reclassement de l'ensemble des hôtels du pays vise à les mettre au diapason des normes internationales en matière d'hébergement et d'accueil de la clientèle. Dans une première étape, elle touchera l'ensemble des hôtels nouvellement construits qui attendent leur classement depuis plusieurs années. Par la suite, se sera le tour du contrôle des anciens établissements existants. Cette opération touchera un total de 80 000 lits répartis en plusieurs catégories de 0 à 5 étoiles qui doivent améliorer la qualité de leurs prestations. Un nouveau panonceau indiquant la catégorie de l'établissement, le nombre d'étoiles et l'année de l'obtention du nouveau classement sera apposé à la droite de l'entrée de chacun des établissements contrôlés qui n'auront plus le droit de se faire « auto-attribuer » des étoiles et les afficher par le biais de grandes enseignes lumineuses. Le ministre a cité quelques chiffres qui démontrent que le tourisme algérien a retrouvé des couleurs. Ainsi, pendant la saison estivale 2004 et selon des statistiques officielles, 134 461 830 vacanciers ont planté leur décor sur nos plages, soit une augmentation de 11,39% par rapport à la saison 2003. Concernant le tourisme externe, l'Algérie a accueilli, durant l'année 2004, près de 1 233 719 touristes, soit une augmentation de 5,78% par rapport à l'année 2003 où l'on a enregistré 1 167 287 touristes. Ce chiffre dépasse le nombre atteint en 1991 (année de référence de l'embellie) qui était de 1 193 210 touristes. Ces résultats encourageants sont dus, selon le ministre, à trois facteurs : le retour à la stabilité politique et le recul du terrorisme, l'amélioration de l'image de l'Algérie à l'étranger et la participation du secteur aux salons spécialisés et l'appui aux manifestations promotionnelles en Algérie. Il semble y avoir une évolution dans l'état d'esprit des visiteurs qui sont passés du stade des réticences à celui de la quête des informations sur les modalités pratiques d'organisation de séjours et de circuits. Le produit saharien reste le plus prisé. Les préparatifs du 7e Salon international du tourisme et des voyages (SITEV 2005) vont bon train. Il aura lieu au Palais des expositions (Safex), à Alger, du 16 au 20 mai, sous le slogan « Le tourisme facteur de développement, de réconciliation et de tolérance entre les cultures ». L'Algérie doit se positionner sur le marché mondial du tourisme qui a enregistré 10% des PNB des pays à forte activité touristique et 100 millions de postes d'emploi. Le ministre, comme pour mieux démontrer l'intérêt que porte le gouvernement à son secteur, cite deux autres indicateurs : le budget d'équipement du ministère du Tourisme a augmenté de 14 fois et les études sur les zones d'expansion touristique (ZET) ont bénéficié de 4 milliards de dinars. Les rentrées en devises pour l'année 2004 ont été de l'ordre de 120 millions de dollars.