La course pour le poste de président de la Confédération africaine de football (CAF) et du comité exécutif (Comex) de la FIFA est lancée. Ils sont huit candidats, quatre pour chaque élection, qui tablent sur une récolte de plus de 28 voix pour espérer décrocher le poste. Il y beaucoup de prétendants pour peu d'élus à l'arrivée. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, fait partie du cortège des prétendants pour le Comex de la FIFA, où il est en course avec l'Egyptien Hani Abo Rida, le Marocain Faouzi Lakjaa et un Equato-Guinéen. Le candidat de l'Algérie vient de rentrer du Cameroun où il a rencontré quelques dirigeants africains avec qui il a eu des entretiens au sujet de sa candidature. La campagne des candidats bat son plein. Celle pour le Comex de la FIFA ne sera pas facile pour les quatre candidats, même si des sources proches de la CAF laissent croire que l'Egyptien et le Marocain seraient mieux placés que les deux autres candidats. Abo Rida et Lakjaa paraissent mieux lotis. Le premier cumule une longue présence dans les rouages et arcanes de la CAF et de la FIFA, où il siège depuis plus de dix ans. Il a tissé de puissants relais. Le second est sur sa trace. Il est l'un des hommes forts de la CAF depuis son entrée au Comex de la confédération en 2017. Difficile d'imaginer qu'il ne raflera pas un siège, sur les deux en jeu, le 17 mars prochain lors du congrès de la CAF qui aura lieu à Rabat (Maroc). Peut-on dire pour autant que Kheireddine Zetchi et l'Equato-Guinéen n'ont aucune chance de passer ? Difficile à dire tant que les urnes n'auront pas dévoilé les noms de deux heureux élus. L'épisode Ahmad Ahmad élu à la surprise générale à la tête de la CAF en 2017 renseigne sur ce qui peut se passer lors d'une élection. Mais ce sera difficile pour le président de la FAF de décrocher le sésame. Quid des chances de Zetchi ? Abo Rida et Lakjaa ont quelques longueurs d'avance sur lui grâce à leurs puissants réseaux. Il a entamé sa campagne un peu en retard. Kheireddine Zetchi a dû attendre le CHAN organisé au Cameroun, en janvier 2021, pour aller tâter le terrain, alors que ses concurrents ont bouclé la leur depuis des mois. A Yaoundé, la situation s'est un peu plus clarifiée. Pour les dirigeants africains, l'enjeu du moment c'est la succession d'Ahmad Ahmad, suspendu 5 ans par la FIFA. La bataille s'annonce rude et difficile entre les quatre candidats en lice. A savoir le Sénégalais Augustin Senghor, l'Ivoirien Jacques Anouma, le Sud-Africain Patrice Tlhopane Motsepe et le Mauritanien Ahmed Yahya. Les deux derniers devront patienter jusqu'au 28 janvier pour être définitivement fixés sur la validation ou pas de leur candidature. Le milliardaire sud-africain, président de Sundowns, serait, dit-on, soutenu en coulisses par le président de la Fifa, Gianni Infantino. Le Mauritanien serait lui aussi dans les petits papiers de l'Italo-Suisse «comme candidat de secours», souligne un membre de la CAF. Les deux candidats auraient marqué leur accord, en cas d'élection, pour «récupérer» Fatouma Samoura comme secrétaire générale de la CAF. Les deux autres candidats, Augustin Senghor et Jacques Anouma, ont signifié leur refus de voir la Sénégalaise revenir aux affaires de la CAF. Beaucoup pensent que le Sénégalais a plus de chances de succéder à Ahmad Ahmad que les trois autres candidats. Le quatuor est en campagne bien avant la validation de sa candidature. Augustin Senghor serait bien placé pour devenir le nouveau président de la CAF grâce aux voix de la zone ouest (2 et 3) et celles de beaucoup de fédérations des autres zones. Patrice Tlhopane Motsepe ne ferait pas le plein de sa zone (Cecafa). Le Mauritanien, qui table sur le réseau arabe, aurait enregistré deux mauvaises surprises. Deux fédérations de la zone UNAF accorderaient leur voix au Sénégalais Augustin Senghor et pas au Mauritanien. De part et d'autre, le report des voix sur un candidat pour l'élection du président de la CAF ou le Comex de la FIFA aura des conséquences lors des deux élections. Advertisements