Notre ami et confrère, le journaliste et chef de bureau du Soir d'Algérie, Miloud Zenasni est décédé vendredi à l'aube dans son domicile de Bouhenak, à l'âge de 72 ans. Une triste nouvelle pour la corporation locale qui perd ses plumes, les unes après les autres. Terrible pour nous qui étions habitués à ses digressions et anecdotes. Nos sorties étaient toujours ponctuées de blagues, de souvenirs et de vagues réminiscences. Avec Miloud, dont le béret lui seyait à merveille, on avait fait un bout de chemin dans le même journal, début des années 1990 avant que je n'opte pour El Watan en 1992. Il venait me rendre visite à ma rédaction au boulevard Pasteur et moi à la sienne à R'hiba. On discutait de son Club de la presse, de nos préoccupations, de nos conditions de travail. Avec lui, on ne s'ennuyait pas. Tu étais imposant par la taille, mais émotif et affectif. Un fait anodin te rendait malheureux ou gai. Tu étais près du petit peuple. Tu aimais parler de ton quartier Boudghène, de la Révolution de la libération nationale, des martyrs Maliha Hamidou, du Dr Benzerdjeb dont tu honorais les familles tous les 3 mai, Journée mondiale de la presse. Quoique malade, tu continuais d'informer tes lecteurs, être près des démunis. Téméraire, tu ne voulais pas abdiquer. Difficile de parler de toi au passé, mon cher Miloud. 30 ans d'amitié, de complicité, de douleurs et de joie ne s'oublient pas. On s'est perdu de vue, ces derniers temps, vu les circonstances, mais on se suivait sans communiquer, via nos articles, nos post sur les réseaux sociaux. Au crépuscule de ma carrière, je me dis que j'ai connu des confrères, devenus vite des frères. Des hommes sur lesquels– on pouvait s'appuyer dans les moments difficiles. Dors en paix, mon cher Miloud. Mes sincères condoléances à ton épouse et à tes adorables enfants, Leila, Zaki et Abdou. Advertisements