A l'origine de cette énième démonstration de rue, le retard qu'accuse le projet lancé pourtant en 2010. Un rassemblement de contestation a été organisé par des souscripteurs au projet de réalisation de 563 logements LSP «Souidania», devant le siège du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. A l'origine de cette énième démonstration de rue, le retard qu'accuse le projet lancé pourtant en 2010. Cette situation a fortement pénalisé les bénéficiaires qui sont entrés dans une longue et interminable expectative. Après des tractations préalables, une délégation de représentants a été reçue par le directeur général de l'habitat du ministère. «Nous avons organisé ce rassemblement pour faire entendre notre voix, car le projet a cumulé beaucoup de retard et les répercussions sur les souscripteurs sont lourdes de conséquences, étant donné que la plupart d'entre nous sont obligés de louer à prix fort, en attendant la réception de nos propres logements», confie Mohamed Kouribèche, président de l'Association des bénéficiaires du projet. Et d'ajouter : «La délégation que nous avons formée sur place a été reçue par le directeur général de l'habitat au ministère. Nous avons soulevé le problème en toute objectivité. Notre interlocuteur s'est engagé à nous organiser ultérieurement une rencontre avec le secrétaire général du ministère, le directeur du logement et de l'urbanisme de la wilaya et le promoteur immobilier (SPIM). Cette rencontre devra se solder par une solution à notre problème.» Selon ces citoyens frondeurs, les travaux ont été arrêtés suite à l'émission d'un certains nombre de réserves d'ordre technique par la direction du logement et de l'urbanisme de la wilaya d'Alger. «La correspondance portant le numéro 2211/SUAU/DUAC/WA/2020 du 22 décembre 2020 envoyée par la direction de l'urbanisme compte nombre de réserves objectives. Cette situation a engendré un retard qui s'est au fil du temps accumulé pour cause également du non-octroi au promoteur (SPIM) d'un nouveau permis de construire rectifié demandé auprès de la même instance.» Selon les protestataires, un nouveau délai a été arrêté une première fois au 31 décembre 2018. Ce délai n'a pas suffi pour parachever les travaux, il a fallu rajouter une rallonge de 6 mois au 30 juin 2019, mais la relance du chantier n'a pas eu lieu. «Cette prorogation de délai n'a pas permis de relancer le chantier qui se trouve toujours en souffrance, car le promoteur immobilier n'a pas régularisé sa situation vis-à-vis de l'administration», soutient Mohamed Kouribèche. «10 ans d'attente est un intervalle démesuré. Entre-temps, les enfants de la plupart des bénéficiaires ont grandi et leurs parents perdu l'espoir de leur garantir un logement décent. Nous nous posons d'ailleurs la question de savoir à qui incombe toutes les charges locatives engendrées par cette situation qui, en vérité, nous échappe», estime-t-il. Signalons que dans la capitale, plusieurs projets de ce genre connaissent les mêmes problèmes de lenteur et de retard. L'ancienne administration de la wilaya avait mis en place une commission pour le suivi des projets LSP à travers la wilaya d'Alger, mais visiblement cette démarche se heurte à des entraves bureaucratiques et d'autres objectifs qui restreignent la réussite de son travail. Advertisements