Les dernières inondations, qui ont envahi la vallée du M'zab, causant des dégâts importants dans les quartiers de l'Oasis, Touzouz Ighouza, Belghenem et Mermed, où plusieurs victimes ont été dénombrées et des dizaines de maisons démolies, ont, selon la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme (LADDH), laissé de marbre les autorités locales de la wilaya de Ghardaïa. Appréciant mal l'énormité de la catastrophe qui a frappé la région, les responsables locaux de Ghardaïa ont, d'après la ligue, fait preuve d'une telle lenteur dans la prise en charge des victimes, que ces dernières ont été obligées de bloquer les routes dans les quartiers de Mermed Ighouza, Ahbas, Ajdid, pour exiger la déclaration de la région de l'Oued M'zab, zone sinistrée, et accélérer les secours. « En dépit de cela, la désinvolture affichée à l'encontre des peines et des difficultés de la population dans de pareilles circonstances a amené les responsables de la wilaya à refuser de déclarer la région zone sinistrée, et ce, malgré l'insuffisance et le déficit des moyens dont disposent les APC sinistrées », dénonce la LADDH. Pour des motifs inexplicables pour la LADDH, le wali de Ghardaïa a refusé les aides en provenance de la wilaya de Béjaïa, ordonnant même le retour de la caravane envoyée à son point de départ. « De quel droit ce responsable peut refuser ces aides ? », s'étonne la LADDH qui s'élève contre « les calculs politiciens et la prédominance de l'idée du tout-va-bien, au détriment des souffrances de la population ».