Malgré le changement du staff aux commandes de l'APC après la suspension de l'ex-maire, Nordin Mzala et de deux autres élus en mars 2020, la population de Chabet El Ameur n'a relevé aucune amélioration concernant la gestion de leur commune. Le centre-ville connaît une anarchie indescriptible à longueur de journée. Les commerçants ambulants étalent parfois leurs marchandises devant le portail de la polyclinique, entravant énormément la circulation des patients. «Que font nos élus et la police ? Pourquoi on n'oblige pas les commerçants à rejoindre les deux marchés couverts réalisés à coups de milliards et qui sont fermés depuis 2015 ?» s'indigne un habitant qui se plaint de la détérioration des routes, le manque de structures de jeunesse et le blocage des projets de la crèche et de la bibliothèque. «Nos jeunes sont rongés par le chômage et l'oisiveté. Notre commune ne compte aucune usine. La zone d'activité est transformée en site d'habitation. Le projet des 100 LPA est bloqué à cause de quelques constructions illicites que les autorités tardent à démolir», dira-t-il. Un autre habitant dénonce la dilapidation de l'argent public, soulignant que la salle de soins d'Ait Saïd fait l'objet d'une opération de réhabilitation alors qu'elle n'a jamais fonctionné depuis sa réception en 2015. «Cette salle est restée fermée à cause du passage d'une ligne électrique au niveau des escaliers. L'APC a mis cinq ans pour dégager 40 millions et payer Sonelgaz afin de régler le problème. C'est dire que le bricolage est loin d'être banni des méthodes de gestion des responsables locaux malgré les poursuites judiciaires engagées contre certains de leurs prédécesseurs», dira un villageois. Contactés par téléphone à maintes reprises, le P/APC et un de ses adjoints n'ont pas daigné répondre à nos appels. Advertisements