Karim Daho, l'enfant de Mostaganem, l'un des arbitres algériens les plus doués de sa génération, après une longue maladie, a tiré sa révérence à l'âge de 64 ans, hier en son domicile familial et fut enterré le soir même à Sidi Allal Ksouri, cimetière de la ville. Le défunt a rallié le corps arbitral en 1977 à la ligue de wilaya de Mostaganem. Pour Karim, c'était une forme de continuation de la carrière arbitrale du grand arbitre des années 60-70 de son oncle paternel, le regretté El Hadj Ahmed Daho. Karim Daho était un arbitre réputé par son intelligence fonctionnelle et adepte du style arbitral anglais. Il avait cette qualité de favoriser l'enchaînement du jeu. Après avoir confirmé ses aptitudes intra-muros, Daho a eu logiquement son badge d'arbitre international en 1995. Il a suffi de deux apparitions à l'échelle internationale pour que ses performances techniques soient appréciées et signalées à la commission des arbitres de la CAF. Commença alors son règne sur la scène africaine. Karim Daho était considéré à sa juste valeur extra-muros. Son palmarès international fut éloquent. Une participation à la CAN-98 au Burkina-Faso. Une autre participation brillante à la CAN Juniors en 1999 avec deux directions, l'ouverture et la finale du tournoi. Localement, la direction d'une finale de la Coupe de la Ligue en 1997 (USMA-CAB) et 4e arbitre lors de la finale de coupe d'Algérie la même année. Une fois loin des terrains après l'an 2000, il contribua, en compagnie de ses anciens collègues, à la fondation d'une école d'arbitrage dans sa ville natale. Nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à toute la corporation des arbitres. «A Dieu nous appartenons et à Lui retournons.» Advertisements