Un malaise couve depuis quelques jours au sein de l'APC de Ras El Oued, seconde grande agglomération de 50 000 âmes, après le chef-lieu de wilaya. Dans les coulisses de l'hôtel de ville, certains parlent de l'état de blocage auquel est arrivé le conseil, alors que d'autres parlent d'une procédure de révision de la composante de l'exécutif ainsi que la présidence des commissions, une démarche à laquelle ont adhéré officiellement 6 élus parmi les onze que compte le conseil municipal. En effet, la session extraordinaire tenue à la demande des élus frondeurs a fait chou blanc suite à un différend autour de l'ordre du jour, ces deniers dans une correspondance adressée au P/APC, dont une copie en notre possession limitent le débat à un seul et unique point, à savoir la révision des portefeuilles de l'exécutif ainsi que la présidence des commissions. Contacté à ce sujet, le P/APC donne une autre version : « Dans leur demande de tenue de réunion extraordinaire concernant l'objet, il était question de discuter la situation qui prévaut à l'assemblée et non autre chose », et d'ajouter : « Cette fameuse suggestion de révision, à ma connaissance, n'a été soulevée qu'à la dernière minute et sans crier gare. » Toujours selon ce dernier, ce changement dont ils parlent est du ressort exclusif du P/APC, conformément au code communal, notamment l'article 50. Néanmoins, il se déclare ouvert au dialogue en tant qu'élu du peuple. Ce bras de fer risque de se répercuter négativement sur les affaires du citoyen et hypothéquer les chances de développement d'une cité qui a souffert dans le passé des agissements de pseudo-responsables : incompétence, magouille, lotissements fictifs, attribution de lots sous des prête-noms et passe-droits. Au train où vont les choses, la situation risque de dégénérer, puisque les six élus en question, dans une correspondance adressée aux autorités, gèlent leur participation aux travaux des commissions et que leur retour est tributaire de la bonne évolution des choses.