Les menaces qui pèsent sur la compagnie pétrolière Ioukos sommée par les autorités russes d'arrêter les ventes ont poussé les prix du pétrole vers de nouveaux sommets. La compagnie russe qui produit 1 700 000 millions de barils par jour est dans l'œil du cyclone depuis plusieurs mois. Même si Ioukous n'a pas répondu à l'injonction du ministère de la Justice, le marché a déjà pris en compte le risque d'une crise de l'approvisionnement, sachant que la Russie est le deuxième exportateur mondial de brut après l'Arabie Saoudite. A New York, le baril a atteint le record de 43,05 dollars vers 15h GMT, une heure après l'ouverture, battant ainsi le précédent record du 1er juin dernier, où il avait été coté à 42,45 dollars en séance. Les spéculations évoquent déjà un baril à 45 ou 50 dollars si la crise entre Ioukos et le ministère russe de la Justice perdure. Le brent à Londres n'était pas en reste puisqu'il a atteint les 39,68 dollars le baril, soit son plus haut niveau depuis le record historique du mois d'octobre 1990 à 40,95 dollars. La crise de Ioukos semble être mal venue pour le marché qui se retrouve chauffé par différents facteurs comme les incertitudes chez certains pays producteurs importants, la forte demande qui va encore augmenter à l'approche de la constitution des stocks de l'hiver et l'activité spéculative. Le fisc russe réclame 7 millions de dollars d'arriérés d'impôts pour 2000 et 2001.