376 logements sociaux locatifs, dont 228 à El Malah, 150 à Aïn Kihel et 48 à Aoubelil, ont été distribués à l'occasion de la commémoration du 18 février, Journée du chahid. Par ailleurs, selon le wali, des listes d'attribution de logements LSL vont être bientôt affichées dans plusieurs autres communes de la wilaya, l'étude des dossiers de demandes déposés ayant été achevée. Par ailleurs, il a indiqué que la wilaya a été destinatrice d'une enveloppe financière pour la réalisation d'équipements d'accompagnement des habitats réalisés. Ceci pour le côté cour de l'événement. Côté jardin, avant la cérémonie de remise des clefs, à l'entrée du siège de la wilaya, des demandeuses de logements attendaient le wali pour le solliciter afin de faire accélérer la distribution des logements achevés au niveau du chef-lieu de wilaya. En guise de réponse, il leur a demandé de faire preuve de patience invoquant l'embarras que rencontre l'administration dans la confection des listes des bénéficiaires au regard du nombre considérable de demandes à traiter. A cet égard, il a précisé que le nombre de dossiers déposés est de 10 081, ce qui nécessite un temps conséquent pour les traiter sans léser aucun postulant. Or, ce nombre est encore plus considérable si on le rapporte à celui des 84 000 habitants de la ville de Témouchent. Pis, il contredit la réalité du taux officiel d'occupation par logement (TOL) à travers la wilaya et qui est de 1 logement pour trois personnes. En ce sens, soit ce taux est fictif ou, au contraire, ce sont les demandes déposées qui sont fantaisistes. De la sorte, cette équation soulève la question de savoir s'il existe réellement une crise de logement à Témouchent. Sollicité à ce propos, le chef de l'exécutif de wilaya précise que le parc logement est considérable, indiquant que le TOL est tombé à 2,5 hab/log : «Nous attendons même qu'il baisse avec les programmes de logements toutes formules confondues qui sont en cours de réalisation comme ceux des programmes à venir.» A l'évidence, la seule explication logique de ce phénomène est que les distributions de logements sociaux (LSL et ruraux) en particulier, depuis la reconstruction de la ville après le séisme de fin 1999, ont été détournées de leur objectif et profité à la spéculation immobilière. Ainsi, il y a quelques années, une enquête devait recenser les logements attribués et qui demeuraient vacants tant le scandale du nombre d'indus-bénéficiaires avait pris des proportions scandaleuses. Mais le temps que les esprits se soient apaisés, rien n'a été concrétisé. C'est dire si le TOL, pour être significatif d'une réalité concrète, doit être modéré par celui du taux d'inoccupation de logements. Advertisements