Des parties du tronçon autoroutier traversant la wilaya de Bouira connaissent une dégradation avancée. C'est notamment depuis la sortie de la commune de Bechloul à l'est de la wilaya, jusqu'à celle du chef-lieu de Bouira que la chaussée est devenue impraticable sur certains points. Le trafic automobile devient même dangereux, surtout pour les usagers qui n'ont pas l'habitude d'emprunter ladite route. «Je me retrouve souvent obligé de faire des manœuvres pour éviter les déformations et nids de poule. Et c'est ce que font aussi la plupart des automobilistes, même ceux du poids lourd, ce qui pourrait provoquer facilement des accidents. L'état de la chaussée poussent les usagers à rouler tous sur la voie de gauche, pourtant réservée à ceux qui circulent à plus de 80 km/h», dira un chauffeur d'un fourgon de transport de marchandises. Pis encore, aucune plaque de signalisation n'a été installée pour prévenir les automobilistes sur l'état de la route. La dégradation de la chaussée sur ce point n'est pas un phénomène nouveau. Près de trois années après la mise en service dudit tronçon autoroutier en 2008, réalisé par l'entreprise italienne Todini, des anomalies ont surgi. Pour y remédier, une opération de réhabilitation des parties endommagées de l'autoroute s'étalant sur 26 km a été engagée en 2015, avec un montant de plusieurs centaines de milliards de centimes. Cependant, près de deux années après, les malfaçons ont réapparu. Ce qui a contraint les responsables du secteur des travaux publics à lancer une deuxième opération en 2019 sur 13 km. Sauf que le problème n'a pas été réglé définitivement. Selon M. R., ingénieur en génie civil exerçant au niveau d'un organisme public, plusieurs paramètres sont à prendre en considération pour ensuite préconiser des solutions. «Il faut mener une sérieuse expertise pour définir les types des dégradations afin de leur apporter les solutions adéquates. Cependant, même avec une étude pertinente, il faut un contrôle rigoureux des travaux sur le terrain. Sinon, l'échec se répétera», dira-t-il. A noter que la portion la plus touchée par la dégradation est celle traversant les terrains agricoles située entre la commune d'El Asnam et Bouira. A ce propos, notre interlocuteur estime que la cause principale derrière les malformations pourrait provenir de l'infiltration des eaux. En outre, ce qui a contribué aussi dans la dégradation de la chaussée, c'est le surnombre des camions de gros tonnage qui l'emprunte et qui dépassent généralement la charge maximale autorisée. Plus loin à l'ouest de la wilaya se trouve la pente de Djebahia, une des plus dangereuses de l'autoroute Est-Ouest. Des dizaines d'accidents de la circulation sont survenus sur les lieux causant la mort de dizaines de personnes et des centaines de blessés. Lundi passé un carambolage s'est produit entre plusieurs véhicules faisant au moins trois blessés dans un état graves. Pour le moment, aucune mesure efficace n'a été entreprise pour mettre fin à l'hécatombe. A Djebahia toujours, se trouvent les deux tunnels de Aïn Chriki qui sont souvent en chantier. Différentes opérations de mise à niveau, de réhabilitation et d'installation d'équipements ont été exécutées. Advertisements