L'avocat et défenseur des droits de l'homme en Algérie, Ali Yahia Abdenour, tire sa révérence à l'âge de 100 ans. Né le 18 janvier 1921 à loa commune Aït Yahia dans la daïra de Ain El Hammam, wilaya de Tizi Ouzou, Ali Yahia Abdenour est considéré comme le doyen des défenseurs des droits humains. Ali Yahia Abdenour a été l'un des fondateurs de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) avec, entre autres, Said Sadi et Arezki Ait Larbi. Il a consacré sa vie à militer pour les droits de l'homme mais aussi pour l'instauration de la démocratie en Algérie. Il s'est distingué par certains positions durant les années 90. Il s'était opposé à l'interruption du processus électorale de décembre 1991 pour barrer la route au FIS. Il était l'un des participants à la conférence de Sant'Egidio à Rome. En 2011, il a pris part à l'appel de la Coordination nationale pour changement et la démocratie (CNCD). L'une des dernières déclarations remonte au 10 décembre 2019 où il a cosigné avec dix-huit autres personnalités une tribune dans laquelle ils appelaient à la sagesse et au calme et à ne pas entraver le processus électoral pour l'élection d'un nouveau président de la République. Ancien moudjahid, il était membre du PPA-MTLD. Il a rejoint le FLN en 1955 avant d'être arrêté et assigné à résidence de 1957 à 1960. Libéré en 1961, il devient secrétaire général de l'UGTA. A l'Indépendance, il était membre de l'Assemblée constituante (1962-1964). Il était plusieurs fois ministre sous Houari Boumediene (1966-1968). Advertisements