A lors que la saison estivale approche à grands pas, peu de choses sont faites dans la wilaya de Boumerdès pour assurer un bon accueil aux estivants. Les autorités locales n'ont pas dérogé à la règle qui consistait à attendre la dernière minute pour agir. Cette année encore, les budgets dédiés à la saison estivale n'ont pas été dégagés à temps pour permettre aux dix communes côtières de doter leurs plages du strict minimum. Le directeur par intérim du tourisme, Zelmati Mohamed Chérif, parle de l'affectation d'une enveloppe de 270 millions de dinars à cet effet. Cette somme servira, selon lui, à la réalisation de 31 opérations à même de doter ces espaces de détente en commodités nécessaires tels que les parkings, l'éclairage, les douches et les postes de secours et de sécurité. «L'année passée, les localités balnéaires avaient obtenu 150 MDA, mais la pandémie du coronavirus a fait que 50% des projets prévus ne sont pas encore achevés», a-t-il indiqué. Les autorités ont aussi alloué récemment 20 millions de dinars (MDA) pour l'acquisition de chalets pour les administrateurs de plages. Néanmoins, cet argent risque de ne pas être consommé à temps, surtout lorsqu'on sait que les communes du littoral viennent à peine d'envoyer les fiches techniques à la wilaya pour en bénéficier. C'est le cas de l'APC de Boudouaou El Bahri où trois parmi les cinq plages autorisées à la baignade tardent à être aménagées. «Nous avons reçu deux subventions de près de trois millions pour l'acquisition de cabines pour la gendarmerie et la protection civile. On a fait trois autres fiches techniques en vue d'embellir nos plages, on attend la décision d'inscription de la Direction de la programmation et du suivi du budget», dira un élu. A Corso, rien n'est encore entrepris pour garantir un bon séjour aux vacanciers. La principale plage, l'une des plus prisées de la région, est dans un état lamentable. Le problème des eaux usées qui se déversent dans la mer est loin d'être résolu. L'Etat y a injecté beaucoup d'argent ces dernières années, mais la qualité des travaux laisse parfois à désirer. La plupart des poteaux électriques sont inclinés sous l'effet du vent en raison de leur hauteur, a-t-on constaté. La politique du bricolage n'est pas près de s'arrêter. Les cabines servant de douches et de toilettes sont refaites chaque année, notamment au niveau des plages éloignées des centres urbains, comme à Zemmouri, Seghirate, Ben Younes, Legata ou Sidi Daoud. Cela est constaté même au niveau des neuf plages de Boumerdès. L'APC a alloué en janvier dernier 23 MDA pour remédier aux insuffisances, mais cela n'a pas dépassé le stade des procédures. La réussite de la saison estivale passe aussi par l'amélioration des accès aux plages et la lutte contre les parkingeurs et les parasoliers. L'épineux problème des bouchons est bien parti pour durer notamment à la sortie est de Boumerdès où le projet d'évitement devant relier Seghirate à D'hous patine depuis 2017. Contexte de pandémie oblige, cette année les hôtels ne doivent pas héberger plus de 50% de leur capacité. Le self service est interdit et la présence d'un infirmier est obligatoire dans chaque établissement d'accueil, a-t-on appris de la direction du tourisme. A noter enfin que la wilaya compte 22 hôtels et 15 campings d'une capacité globale de 9650 lits. Advertisements