Le collectif pour la sauvegarde du Fonds d'aide aux techniques et industries cinématographiques (FDATIC), composé de professionnels du cinéma, tous corps de métiers, réalisateurs, producteurs, techniciens, acteurs et compositeurs, ont adressé une lettre à Abdelmadjid Tebboune, président de la République, comme ultime recours, pour l'interpeller quant aux terribles conséquences qu'implique la dissolution du Fonds national pour le développement de l'art, de la technique et de l'industrie cinématographiques et de la promotion des arts et des lettres, et ce, suite à une correspondance à l'attention du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, datant du 1er avril 2021 – avec copie à Mme Malika Bendouda, ministre de la Culture et des Arts –, qui est sans réponse à ce jour. Dans cette lettre, le collectif réclame la haute autorité du président de la République, pour l'amendement de l'article 167 de la loi 20-16, portant loi de finances pour 2021, concernant la clôture du compte 302-014 du FDATIC. En rappelant que le FDATIC ne saurait être confondu avec une soixantaine d'autres fonds, qui sont, pour la plupart, des fonds de circonstance. C'est avec de solides arguments, que nous considérons cette décision comme arbitraire. Le collectif pour la sauvegarde du Fonds d'aide aux techniques et industries cinématographiques (FDATIC) estime que supprimer le seul fonds qui maintient la corporation, reviendrait à la réduire définitivement, à la marginaliser, au lieu de la rendre maîtresse de son avenir. Malgré cela, la récente nomination d'un conseiller présidentiel à la production cinématographique, pour lui, est un bon signe. Ahmed Rachedi est considéré comme un homme d'expérience qui est parfaitement au fait de tous les modèles d'industries cinématographiques à travers le monde. Et que cette lettre, lui est également destinée. Le collectif expose quelques propositions de plan de relance du secteur du cinéma en Algérie. Comme l'a suggéré le président de la République lors de sa dernière intervention télévisée, pour les mettre en application : maintenir le Fonds d'aide aux techniques et industries cinématographiques, créer une subvention étatique via le FDATIC, d'un fonds additionnel dont la caisse serait alimentée par un pourcentage prélevé sur les tickets vendus, inciter à la coproduction des chaînes de télévision publiques et privées, au sponsoring pour les opérateurs économiques, faire participer les wilayas et les grandes villes au soutien à la production cinématographique par une aide financière via des fonds régionaux et territoriaux, la mise en place d'une politique de mécénat et de philanthropie, faciliter le développement des PME des producteurs via des formes de crédit bancaire et fiscal. Les premiers signataires sont Abdelghani Raoui, scénariste-réalisateur- producteur, Larbi Lakehal, scénariste-réalisateur-producteur, Yanis Koussim, scénariste-réalisateur, Saïd Mehdaoui, scénariste-réalisateur-producteur, Yasmine Chouikh, scénariste-réalisatrice (une longue liste)… [email protected] Advertisements