La crise d'eau potable s'installe à travers les villages de la wilaya de Tizi Ouzou où les responsables de l'Algérienne des eaux (ADE) prévoient un programme de restriction et de rationnement de la ressource disponible. C'est ce qu'a affirmé le représentant de l'ADE sur les ondes de la radio locale. Le responsable a en effet souligné que pour faire face au manque d'eau dans la wilaya, un programme de distribution strict est établi et sera appliqué aux consommateurs. «Nous avons établi un programme de rationnement de l'eau, c'est-à-dire distribuer ce qui est disponible comme ressource de manière égale entre les clients de l'ADE», a-t-il dit sans aller dans le détail de ce programme ni la date de son entrée en application. Il précise seulement que ce rationnement concerne aussi bien la ressource des barrages que celle des forages et des différentes sources naturelles. Il faut donc s'attendre à ce que les coupures d'eau soient plus fréquentes notamment dans les chefs-lieux. Le niveau de l'eau du barrage Taksebt, alimentant la majorité des communes de la wilaya, continue de baisser. Le manque de pluviométrie enregistré cette année a fait que l'ouvrage hydraulique a marqué des baisses jamais égalées depuis sa mise en eau en 2002 D'après de directeur de l'hydraulique, Mokrane Djouder, qui intervenait lors de la même émission, le taux de remplissage du barrage est actuellement estimé à moins de 25% de sa capacité globale d'emmagasinement qui est de 181 millions de mètres cubes. Le directeur rappelle que la ressource de Taksebt est un tant soit peu maintenue grâce à l'apport du projet de transfert d'eau de l'oued Sebaou vers ce barrage. Les opérations de pompage ont pour rappel été entamée il y a quelques semaines avec une moyenne de 20 000 m3/jour. «Les travaux nécessaires pour ce projet ont été effectués en un temps record par l'entreprise publique Cosider. La première étape consistait à alimenter le barrage avec un volume d'eau quotidien de 20 000 m3. Dans la deuxième phase, cet apport passera à 50 000 m3», a expliqué M. Djouder. «Nous attendons le financement nécessaire afin de lancer les travaux de remise à niveau d'anciens forages abandonnés», a expliqué le responsable, affirmant qu'au moins 35 forages vont être remis en service après les travaux devant durer entre vingt jours et deux mois. «D'autres forages peuvent être récupérés en plus de ces 35, mais ils nécessitent des travaux plus importants étant donné que ces ouvrages ont subi plus de dégâts à cause de l'extraction de sable. Dans d'autres cas, les canalisations sont détruites», a ajouté M. Djouder. Le responsable appelle par ailleurs à la responsabilité des citoyens, les incitant à éviter le gaspillage de l'eau. Advertisements