La station de dessalement d'eau de mer de la ville côtière de Tigzirt (40 kilomètres au nord de Tizi Ouzou) sera de nouveau fonctionnelle d'ici l'été prochain. C'est ce qu'affirme le directeur des ressources en eau, Mokrane Djouder qui précisé, en outre, que les travaux de réparation de cet ouvrage «ont été récemment lancés après le dédouanement du matériel nécessaire à la remise en marche de la station. Cette opération à nécessité beaucoup de temps mais le matériel est désormais à la disposition de l'entreprise», a ajouté le même responsable. L'entreprise en charge des travaux de réhabilitation et remise en état est actuellement sur les lieux, selon M. Djouder qui rappelle que l'ouvrage n'est plus fonctionnel depuis 2019. Le relancement de l'opération de dessalement de l'eau de mer depuis la station de Tigzirt, si elle venait à être concrétisée dans les temps impartis, sera d'un apport considérable pour la population de Tigzirt qui endure le manque d'eau, notamment en période estivale. Cette ville balnéaire qui accueille un nombre important d'estivants enregistre un besoins et une hausse considérable de la consommation en eau potable. La région est actuellement desservie depuis le barrage de Taksebt. La réactivation de cette station dont l'apport global peut atteindre la capacité globale est de 2500 m3/j, est indispensable surtout en cette période marquée par le manque de pluviométrie, annonçant un été rude. L'exploitation de la station de dessalement d'eau de mer de Tigzirt est, pour rappel, intervenue en 2004, avant que son activité ne soit interrompue quelque temps après, suite aux pannes récurrentes. L'ouvrage a subi l'ensablement en plus des ruptures de la conduite acheminant l'eau de mer à traiter au niveau de cette station. Une enveloppe conséquente a été débloquée afin de permettre la remise en état partielle de cette station en 2018, soit 14 ans après. L'ouvrage a fonctionné une période, renforçant l'alimentation en eau de la commune avec un volume journalier de 1 200 m3. D'autres pannes sont survenues quelques mois plus tard et ont paralysé la station, une nouvelle fois. Il y a lieu de noter, par ailleurs, qu'un autre projet de réalisation d'une autre station de dessalement est prévu à Iflissen, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la wilaya. Elt ce, pour alimenter les agglomérations du flanc nord en eau potable, souligne le directeur de l'hydraulique, M. Djouder qui note toutefois que cette opération n'est pas encore inscrite. Ce nouveau projet remplacera le transfert d'un volume de 25 000 m3 d'eau initialement prévu à partir de la station de cap Djinet à Boumerdès, n'ayant pas pu être concrétisé suite à des oppositions au niveau de cette wilaya. L'unité d'Iflissen permettra d'alimenter les localités de Tigzirt, Iflissen, Azeffoune, Aït Chafaâ, Zekri, Akerou, Boudjima et Aghribs, ainsi que Mizrana et Makouda, note-t-on. La réorientation des programmes de développement dans le secteur de l'hydraulique vers l'exploitation d'eau de mer est devenue indispensable, selon les observateurs. Les changements climatiques et le manque de pluviométrie rendent la ressource en eau rare dans le barrage de Taksebt, principale source alimentant les localités de la wilaya, dont celles du flanc nord. Le barrage est actuellement à un peu plus de 27% de sa capacité de stockage, soit environ 47 millions de m3 seulement. Advertisements