Hier, plus de 800 000 élèves ont passé les épreuves de fin d'études primaires. Selon les parents d'élèves et les candidats, cette première et unique journée s'est déroulée dans des conditions acceptables. En effet, malgré la tension montante dans le secteur, les épreuves de l'examen de fin d'études ont commencé, hier, à travers le territoire national. Plus de 853 391 élèves ont rejoint hier les centres d'examen mobilisés maintenu malgré la persistance de la pandémie. «Les sujets étaient faciles. Mon garçon est sorti content. Il a trouvé les sujets très abordables. J'en étais certaine, notamment que les examens de 5e sont généralement dans cette même tendance de facilité. C'était le cas pour ma fille aînée il y a deux ans», souligne Soumia, jeune maman rencontrée à Birkhadem. Selon le planning des examens de fin d'année scolaire 2020-2021, les candidats ont passé les épreuves de langue arabe et de mathématiques durant la matinée et de français l'après-midi. Finalement, les appels au boycott de ces examens n'ont pas eu d'écho, malgré l'insistance des enseignants, notamment ceux de l'Oranie. Neuf syndicats autonomes parmi les 14 qui devaient discuter de cette démarche de boycott ont finalement décidé de garantir le bon déroulement de ces examens et ne pas pénaliser l'élève, première victime à chaque mouvement de protestation. «Il a été décidé de ne pas nuire au bon déroulement des examens nationaux et de garantir leur succès, en reconnaissance aux efforts des élèves, notamment en cette année scolaire difficile et exceptionnelle», précise le communiqué du collectif des syndicats autonomes, rendu public après une réunion qui a duré deux jours. Toujours est-il, les syndicats restent sur la même position quant aux revendications, notamment la protection des enseignants, du pouvoir d'achat et le droit à la retraite sans condition d'âge. Il est à savoir que selon les chiffres communiqués par l'Office national des examens et concours (ONEC), 14 472 centres d'examen au niveau national ont été mobilisés à cet effet. La même source fait savoir que les copies des candidats seront compostées au niveau de 13 centres de regroupement et compostage avant de les répartir sur 62 centres de correction, une opération qui durera du 7 au 17 juin. Il est à rappeler que cet examen est le premier organisé en cette année scolaire passée sous pandémie de Covid-19. L'année dernière, période de tolérance de toutes les exceptions possibles, le ministère de l'Education nationale, sur approbation du gouvernement, avait annulé cet examen, finalement fictif, étant donné que les élèves ayant la moyenne de 5/10 passent automatiquement en classe supérieure. Cette moyenne a été revue à la baisse pour être définie à 4,5/10. Les taux de passage étaient pratiquement à 100%. Pour justement veiller à la protection des élèves et des encadreurs de la propagation de la Covid-19, la Protection civile a mis en place un dispositif de prévention et de sécurisation, généralisé à tous les examens scolaires officiels. Dans le cadre de ce dispositif, les services techniques de prévention de la DGPC ont effectué plusieurs visites au niveau de l'ensemble des établissements scolaires et centres d'examen réquisitionnés, pour veiller au respect des mesures de prévention contre la Covid-19. Les unités de la Protection civile ont effectué aussi plusieurs opérations de désinfection à travers 19 206 centres d'examen réquisitionnés pour accueillir les candidats, dont 13 341 pour l'examen de fin de cycle primaire (5e), 2513 pour le Brevet d'enseignement moyen (BEM) et 3352 pour les épreuves du baccalauréat, et 217 centres de correction. Pour mémoire, les épreuves du BEM sont programmées pour la période du 15 au 17 juin, avec plus de 641 000 candidats. Le baccalauréat est prévu juste après pour une durée de 5 jours, allant du 20 au 24 juin, avec plus de 723 000 futurs bacheliers inscrits. Advertisements