C'est ce matin que sera donné le coup d'envoi des épreuves de l'examen de fin de cycle primaire. Ce ne sont pas moins de 853.000 élèves qui sont appelés à passer le premier grand examen de leur vie. Des épreuves qui auront, pour la première fois depuis plusieurs années, un parfum des plus masculins. Selon l'Office national des examens et concours (Onec), les garçons seront plus nombreux que les filles. 436.469 candidats sont recensés contre 416 922 candidates. Quoi qu'il en soit, l'angoisse sera la même pour ces enfants qui feront officiellement leur entrée dans la vraie vie et ses difficultés. Répartis sur les 14 472 centres d'examen au niveau national, ils vivront une journée des plus stressantes, cela même s'ils ne seront examinés que sur trois épreuves dans les matières principales, à savoir l'arabe, les mathématiques et le français. En effet, selon le planning des examens de fin d'année scolaire 2020-2021, les candidats passeront les épreuves de langue arabe et de mathématiques dans la matinée, alors que l'épreuve de français aura lieu dans l'après-midi. Cet examen de passage au collège se déroulera dans des conditions très particulières, à cause de la pandémie du Covid-19. D'ailleurs, cette pandémie avait contraint les Hautes autorités du pays à l'annuler, l'an dernier. Les conditions sanitaires de l'époque ne permettaient pas de prendre un tel risque. La présidence avait alors choisi la prudence en ordonnant que le passage au cycle moyen se fasse selon les moyennes obtenues durant le premier et deuxième trimestre et en fixant la moyenne d'acceptation à 4,5 sur 10. Aujourd'hui que la vie est presque revenue à la normale, il va de soi que l'examen ait lieu dans les temps. Cela même si l'année scolaire a été raccourcie du fait que la rentrée ait débuté avec près de deux mois de retard. Il faut y ajouter les grèves des syndicats de l'éducation qui ont perturbé cette fin d'année scolaire. Durant cette journée, ce ne sont donc pas que les élèves qui seront «examinés», mais aussi les pouvoirs publics et les enseignants. Ce sera le grand test de «l'après- Covid-19»! On aura une petite idée sur les plans du ministère de l'éducation nationale pour sauver l'année scolaire. Les résultats qu'obtiendront les candidats révéleront si les «profs» ont réussi à relever ce grand défi! L'impact de cette année «au rabais» sera à ce moment très clair! Les résultats qui sortiront des 62 centres de correction, qui débutera le 7 et se poursuivra jusqu'au 17 juin, seront «scrutés» afin de connaître l'impact de cette année des plus difficiles sur les élèves. Avons-nous réussi à sauver cette génération Covid-19? De plus, le bon déroulement de la 5e sera aussi déterminant pour les deux autres grands examens nationaux, à savoir le BEM et le bac. Si tout se passe dans de bonnes conditions, le protocole sanitaire sera donc bien «huilé». Il avait déjà bien marché durant les examens du bac et du BEM organisés l'an dernier en pleine recrudescence de l'épidémie. L'encadrement pédagogique avait été très strict dans son application. Comme, d'ailleurs, ce qui a été fait durant toute l'année scolaire. La crainte de voir les écoles se transformer en «clusters» du virus n'a pas eu lieu. Tout le monde à joué le jeu ce qui a permis de sauver l'année. Toutefois, dans cette dernière ligne droite le relâchement n'est pas permis. Il pourrait être des plus fatals. C'est dans ce sens que les pouvoirs publics n'ont lésiné sur aucun moyen pour éviter la catastrophe. À l'image de la mobilisation de la Gendarmerie nationale (GN) pour la sécurisation des établissements scolaires, au niveau national. Ces mesures prévoient la mise en place de formations fixes et mobiles, l'intensification des patrouilles de contrôle et l'implication des formations aériennes en vue de faciliter le trafic routier, notamment au niveau des axes menant aux centres d'examen. Les équipes de protection des mineurs accompagneront les candidats au niveau des accès aux centres d'examen d'autant que ce dernier se déroulera dans une conjoncture sanitaire exceptionnelle due à la pandémie du coronavirus (Covid-19), d'où la nécessité de poursuivre l'application du protocole sanitaire décidé par les pouvoirs publics. La Protection civile a, elle aussi, mis en place un dispositif de prévention et de sécurisation pour veiller au respect des mesures de prévention et de sécurité liées à la pandémie du coronavirus. Bonne chance à tous les bambins...