Les résidents affirment avoir avisé les autorités locales depuis 2015 suite aux effondrements d'un pan du balcon de l'un des immeubles. Au moment où les autorités locales sont en train de promettre aux citoyens de nouvelles attributions de logements à caractère social ou autres, des dizaines de familles se trouvent en danger dans des immeubles menaçant ruine dans certaines cités de la ville. C'est l'exemple de la cité Kouhil Lakhdar, connue par Djenane Ezzitoune, l'un des plus vieux quartiers de la ville de Constantine. Les immeubles de cette cité ont connu une affligeante dégradation, offrant l'une des images des plus choquantes. Effondrement des balcons, fissures sur les bâtiments, décalage d'escaliers, c'est le constat soulevé sur les lieux depuis des années suite à d'importants mouvements du sol, mais surtout à cause de l'absence d'entretien et des travaux de maintenance, mettant la vie de plusieurs familles en danger. Les résidants de ce quartier ont commencé, selon leurs dires, à lancer leur cri de détresse, en avisant les autorités locales depuis 2015 suite aux effondrements d'un pan du balcon de l'un des immeubles. Environ une vingtaine de famille a été relogée. Cela grâce, ajoutent-ils, aux multiples réclamations, aux mouvements de protestation organisés par les concernés et à la pression médiatique sur les responsables. «Depuis, aucune mesure n'a été prise pour le reste des familles qui frôlent quotidiennement un danger inévitable, pour ne pas dire la mort. Nous étions inscrits il y a environ 6 mois par les services concernés, pour un relogement urgent, mais sans aucune suite. Pis encore, il y a environ une quinzaine de jours, notre balcon s'est effondré. Heureusement il n'y avait pas de passants ou des enfants en train de jouer devant l'immeuble», a fulminé Chafika une mère de famille habitant l'immeuble n°18. Et de poursuivre qu'après le dernier effondrement, les représentants des autorités, dont la daïra et l'OPGI, se sont déplacés sur les lieux et ont constaté de visu l'ampleur du péril. «Ces derniers nous ont promis une nouvelle opération de relogement pour environ une soixantaine de familles dans deux mois, sans aucune suite. Nous n'avons eu aucune nouvelle. La situation ne nous permet pas une autre attente. Les responsables locaux doivent communiquer avec nous et prendre notre cas en considération», a souligné Chafika, affirmant que les habitants craignent aujourd'hui le pire, à cause de la dégradation alarmante de ces immeubles réalisés avant l'indépendance dans le cadre du Plan de Constantine. Advertisements