Le slogan « Sécurité, proximité, quiétude et assistance », lancé le 20 juin dernier, (en plus des 11000 policiers et des moyens matériels et techniques mobilisés) dans le cadre du Plan azur, semble apporter, selon ses concepteurs, ses fruits. « Nous allons être beaucoup plus sévères quant au respect du code de la route et la moindre infraction à la loi sera sanctionnée », a averti le commissaire principal, Mourad Hamouti, chef de service de wilaya de la sécurité publique, soulignant qu'il ne s'agit nullement d'une « campagne à durée limitée », mais « une nécessité pour assurer la sécurité publique et mettre un terme à l'anarchie ». Lors du point de presse qu'il a animé, hier, au siège de wilaya de la sécurité publique, consacré au bilan du premier mois du Plan azur, le conférencier a fait état de l'enregistrement de 9978 infractions au code de la route : 1510 cas d'excès de vitesse détectés par les radars, 105 véhicules placés en fourrière et 137 cas de « dysfonctionnement » constatés dans les plaques d'immatriculation. Mourad Hamouti ajoutera que 97 dossiers pour excès de vitesse ont été déposés au niveau de la justice, tandis que 190 cas de non-respect des règles de sécurité et d'hygiène ont été détectés chez des transporteurs de voyageurs et de marchandises : « Les dossiers seront transmis à la direction des transports qui se prononcera sur les sanctions à infliger », note-t-il. Concernant la petite criminalité, le conférencier a fait état de 6 vols à la sauvette et 10 autres en flagrant délit enregistrés au courant de cette même période, alors que 333 cas de délit pour port d'arme blanche et 8 autres pour détention de bombe lacrymogène ont été enregistrés au courant de la même période. « 309 opérations d'assainissement pour la garantie de la salubrité publique et 299 autres pour la protection de l'environnement ont été opérées par les services de police durant cette période », explique-t-il. Concernant le bilan du premier semestre 2004, le phénomène des accidents de la route (ou le terrorisme des routes) devient de plus en plus inquiétant. C'est ainsi que 1473 accidents ayant engendré 73 morts et 1684 blessés ont été enregistrés. Le facteur humain demeure toujours la première cause avec un taux de 89,84% suivi par celui lié au véhicule avec 6,58%. Malgré des améliorations apportées au niveau de la loi, les dysfonctionnements constatés au niveau de son application ont diminué d'une manière inévitable la pertinence des mesures proposées par les pouvoirs publics. Les usagers qui, pour beaucoup d'entre eux, ne respectent pas les règles élémentaires du code de la route et ne payent pas leurs contraventions viennent s'ajouter aux dysfonctionnements multiples d'un secteur en quête de « restructuration ». Le port de la ceinture de sécurité, pour exemple, obligatoire pourtant, n'est pratiqué que par environ 20% des usagers. « La majorité des conducteurs, dès qu'ils arrivent devant un barrage de la gendarmerie ou celui de la police font semblant d'attacher leur ceinture de sécurité. Il en est de même pour le téléphone portable », avait indiqué, auparavant, un responsable au ministère des Transports. C'est le cas aussi pour les usagers de motocycles. L'article 71 de la loi 01-14 du 19 août 2001 stipule : « Sera puni d'une amende de 800 à 1500 DA tout conducteur qui aura contrevenu aux dispositions concernant le port obligatoire du casque pour le motocycliste et le passager », alors que beaucoup de conducteurs de ces « engins de la mort » (en majorité des jeunes) conduisent sans casque et à une vitesse vertigineuse. Le documentaire présenté aux journalistes, à la fin de la conférence de presse, a divulgué l'habitude des conducteurs et leur non-respect des règles régissant le code de la route. Non-respect de la ligne jaune, non-respect du sens interdit, doublement de poids lourds sur la voie centrale, etc.