Organisé dimanche, le deuxième tour des élections régionales suscite plus d'intérêt que le premier tour. L'enjeu étant de barrer la route au Rassemblement National (parti de droite extrémiste) arrivé en tête dans la région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Thierry Mariani, candidat RN, a obtenu 36,1% de voix contre 31,9% pour son adversaire Renaud Muselier. Ce dernier représente les Républicains (parti de droite républicaine) et est soutenu par le parti du président Macron La République en marche. Depuis une semaine, les appels à une meilleure participation au vote ont été relayés par plusieurs partis politiques, mais aussi par les autorités françaises qui diffusent sur les chaînes de télévision des spots publicitaires qui résument les prérogatives nombreuses qu'ont les régions dans la vie quotidienne des gens. Mais certains leaders politiques ont critiqué le gouvernement qui «n'a pas fait le nécessaire pour rendre le premier tour visible» auprès des Français. Par ailleurs, la non-réception par plusieurs milliers d'électeurs de programmes de candidats a fait baisser le taux de participation. La poste et une autre entreprise privée censées distribuer les programmes électoraux des candidats ont subi des critiques, car elles étaient incapables de distribuer la totalité des fameux programmes électoraux Ce qui a valu au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, d'être entendu par la commission des lois du Sénat qui a voulu connaître les raisons qui ont empêché les électeurs de disposer dans leurs boîtes aux lettres des «prospectus» de campagne. Aussi, le deuxième tour devrait confirmer la bonne santé du parti les Républicains, dont les candidats arrivés en tête au premier tour ont toutes les chances de conserver leurs postes. A l'image de Laurent Wauquiez dans la région Rhône-Alpes. Arrivé en tête avec 45,5% des voix, M. Wauquiez n'a pas beaucoup de soucis à se faire pour conserver cette région. Idem aussi pour Xavier Bertrand qui a toutes les chances de gagner un second mandat. Le parti d'Emmanuel Macron va encore une fois «expérimenter» sa popularité auprès des Français. La République en marche a fait un mauvais score au premier tour. Va-t-elle se ressaisir au second ? Rien n'est sûr pour ce parti qui souffre d'un manque terrible d'ancrage dans les territoires. Advertisements