Le deuxième tour des élections régionales en France, qui s'est déroulé dimanche, a mobilisé l'électorat français pour barrer la route au parti de Marine Le Pen, en plaçant la droite en pole position et faisant décaler la gauche au second rang. Au premier tour, le Front national (FN) avait obtenu des scores très favorables dans 6 des 13 régions de l'Hexagone. Au second tour, un carton rouge lui a été attribué pour lui signifier le rejet de l'électorat français du risque et de l'aventure. Une forte mobilisation de l'électorat, avec un taux de participation d'un niveau inédit au second tour (près de 60 %), depuis l'élection présidentielle de 2002, et une alliance de contre-nature droite-gauche dans certaines région, ont terrassé le FN, pour lequel l'euphorie n'aura duré qu'une semaine. Il ne remporte aucune région, malgré ses ‘‘fortes chances'‘ au starting-block en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, dans le Grand-Est et en région PACA. La droite a remporté sept régions : Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie et Pays de la Loire. En Ile-de-France (capitale), la défaite de la gauche a été cinglante. Cette région bascule à droite après 17 ans de règne de la gauche. Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, malgré son alliance avec les écologistes et le Front de gauche, s'est incliné devant la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse. Pour sa part, la gauche s'est contentée de 5 régions, alors que dans les précédentes de 2010, elle les avait remportées haut la main.