Depuis quelques semaines déjà, le Hashtag Stop Galoufa fait le tour des réseaux sociaux. Des milliers de publications inondent Twitter, Instagram ou encore Facebook. Le but : mettre fin au massacre des animaux. C'est une amie à moi qui est avocate qui est l'initiatrice de cette démarche. Elle a d'abord eu l'aide de quelqu'un qui avait un refuge. A deux, ils ont réussi à lancer le Hashtag», confie Badra Bachene, vétérinaire. «Nous avons tout tenté pour sauver ces animaux, à savoir marches, écrits, appel sur les réseaux ou encore opérations de sauvetage sur le terrain, en vain», se désole-t-elle. Pour la vétérinaire, il est important que les gens sachent ce qui se passe réellement. «Nombreux sont ceux qui ignorent le sort réservé à ces animaux. Ils pensent encore qu'il s'agit d'une spa. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils les appellent lorsqu'ils croisent des chiens et chats dehors, ignorant complètement qu'ils seront abattus», explique-t-elle. Aujourd'hui encore, Mme Bachene multiplie les opérations de sauvetage sur le terrain, tentant de sauver le maximum d'animaux. «On m'a moi-même volé mes 3 chats. Et ayant réussi à voir ce qu'il passe à l'intérieur, il m'est donc impossible de me taire», assure-t-elle. Pour elle, si la situation en est arrivée à ce stade, c'est parce que les lois sont paradoxales. En effet, la loi 08/88 stipule que tout chien ou chat loin de son domicile de 100 m est considéré comme errant et est de ce fait «saisi». «Mais plusieurs incohérences découlent de cette loi, à savoir la personne qui prend l'animal connaît-t-elle l'animal en question ? Sa maison ? Son propriétaire ? Calcule-t-elle réellement la distance à laquelle l'animal a été retrouvé ? Non», affirme Mme Bachene. De plus, la vétérinaire assure que la loi a été pondue en 1988 et à ce moment, «nous n'avions pas les moyens d'aujourd'hui». Pour mettre un terme à ce massacre et éradiquer la rage, Badra Bachene préconise la stérilisation et la vaccination. Elle affirme : «Il faut savoir que les Européens ont tout essayé et constaté qu'i y a que la vaccination et la stérilisation qui peuvent arranger la situation et éradiquer la rage.» Et cela, ne peut se faire, selon elle, sans l'aide de l'Etat. «L'idée est que cette fourrière canine soit transformée en hôpital pour ces animaux où ils seront stérilisés et vaccinés», propose-t-elle. Cet «hôpital» deviendra aussi un lieu de stage pour les étudiants vétérinaires. «Ces derniers seront aussi d'une précieuse aide en plus des vétérinaires bénévoles et 2 ou 3 vétérinaires en poste», poursuit-elle. Pour ce qui est des vaccins, Mme Bachene assure qu'ils sont déjà disponibles : «L'Union européenne nous les a offert il y a quelque temps après avoir signé une convention, en 2005, pour éradiquer la rage d'ici 2030.» Par ailleurs, Mme Badra Bachene souhaite éclaircir un point essentiel : «Les chiens et les chats qui se trouvent à l'extérieur sont des barrières des maladies transmissibles.» Ils protégeraient l'homme de 30 maladies catastrophiques transmises par les cafards, les souris et les rats, dont la leptospirose, mortelle pour l'homme au bout de 4 jours. Advertisements