Côté musique le «la» a déjà été donné avec l'organisation mardi 8 juin de la cérémonie célébrant la journée de l'artiste et où des chanteurs accompagnés par un orchestre ont pu se produire devant un public certes restreint mais néanmoins bien présent. Au TRO, l'activité a repris depuis un moment mais pour ne concerner jusque-là que les spectacles pour enfants. Une reprise graduelle qui s'est intensifiée durant le mois de juin avec des programmations presque quotidiennes incluant la toute nouvelle production pour enfants du TRO. Aussi, en accord avec le théâtre régional de Mascara, des spectacles étaient programmés entre les 3 et 7 juillet dans 5 petites villes, à savoir Oggaz, Mohamadia, Sig, Bouhenni et Hassine, Oran devant fournir les productions et Mascara s'occupant de l'organisation. Ici, il s'agissait d'offrir aux enfants de ces localités la possibilité de découvrir le monde du théâtre sans avoir à se déplacer vers les chefs-lieux de wilayas. «Nous avons également tenu compte du fait que ce sera les vacances scolaires et que les enfants dont les parents n'ont pas les moyens n'ont pas où aller», précise-t-on à ce sujet. Miser sur les enfants pour préparer le public de demain est un des chantiers ouverts par les dirigeants du TRO. En accord avec la direction de l'éducation, il s'agit pour le cas d'Oran de faire profiter les enfants résidant dans les localités éloignées de la ville et leur permettre non seulement de découvrir les spectacles proprement dit mais aussi de bénéficier d'une visite guidée de l'établissement avec, à titre illustratif, la possibilité de manipuler les marionnettes. En tout, 1000 enfants sont concernés par ce programme. Sur un autre registre, alors que l'opération de numérisation a été entamée depuis un moment déjà, il s'agit aujourd'hui d'affiner cet aspect des choses pour, précise-t-on encore, «démarrer avec une autre dynamique à la rentrée prochaine en se mettant en phase avec les normes internationales». A l'instar d'autres instances de la ville, le TRO est lui aussi quoique de manière indirecte, concerné par l'image à donner lors des jeux méditerranéens de 2022. Certaines manières de faire à l'instar de réservation par Internet et de la billetterie électronique sont déjà opérationnelles et l'établissement vient aussi de se doter d'un terminal de payement par carte. Les photos des spectacles produits depuis 1969 sont déjà disponibles en ligne ainsi que les vidéos réalisées à partir de 2017. Des comptes spécifiques ont été ouverts à l'instar de celui de l'université avec la mise en ligne de 70 mémoires présentés et thèses soutenues autour du ou des productions du TRO. «Nous avons également mis en ligne un ensemble d'informations techniques utiles, notamment pour les troupes désireuses de se produire chez nous d'avoir en quelques clics une idée précise sur, les dimensions et la disposition de la scène, la nature des éclairages, etc., et cela sans se déplacer ni demander ce genre de détails», explique Mourad Senouci estimant que toutes ces nouvelles manière de faire permettent également un gain d'argent. A propos d'argent, celui-ci affirme que 80% du budget de l'Etat alloués à l'établissement sont consommés par les salaires et le reste, 20 % seulement, servent à monter des spectacles. C'est pour expliquer l'importance de l'appui des recettes (comme pour les spectacles musicaux) pour, d'un côté améliorer où soutenir les productions et leur distribution et, de l'autre, pour pouvoir programmer des pièces qui ne rapportent pas grand-chose en termes de billetterie. Pour lui, «l'essentiel est de ne pas programmer n'importe quoi en restant dans le domaine artistique car l'objectif final reste d'œuvrer au service du théâtre qui est la vocation première». Advertisements