Après une longue période de réticence observée contre la campagne de vaccination, un regain de confiance semble s'être emparé des Algérois, ces derniers jours, a-t-on constaté. En effet, les centres de santé et les chapiteaux installés par l'établissement Mobilier confort urbain (MCU) à travers plusieurs communes de la capitale, dédiés à la campagne de vaccination contre la Covid-19 connaissent une affluence importante de la part de la population. Au niveau des stands installés à la placette du 1er Mai (Sidi M'hamed) mitoyenne au CHU Mustapha Pacha où le personnel de l'EPSP de Bouchenafa est requisitionné, un rassemblement impressionnant se forme dès les premières heures de la matinée en vue de se faire injecter la dose de vaccin anti-Covid. A 10h, les inscriptions sont déjà clôturées. «Nous avons inscrit plus de 200 personnes durant les deux premières heures après l'ouverture du service. Durant le week-end, la demande est plus forte», nous a expliqué l'agent d'accueil. Ce «baromètre» renseigne sur la prise de conscience de la population à l'orée de la troisième vague de la pandémie, bien qu'elle soit un peu tardive. Selon une spécialiste de la santé réquisitionnée pour les consultations au niveau du stand, «la réticence et les appréhensions connues au début de la campagne de vaccination quant aux effets secondaires du vaccin et les conséquences qui en découlent, se sont vite dissipées. Aujourd'hui, la population exprime son désir de se faire vacciner et se rapproche de plus en plus des centres de vaccination», se réjouit-elle. Si au niveau de ces chapiteaux, l'organisation et la campagne se passent plus ou moins bien en dépit d'une forte demande, d'autres structures connaissent une organisation aléatoire. Cohue Au niveau du chapiteau (MCU) installé à la place de Dar El Beida, certains citoyens, ayant rejoint cet espace tôt le matin, ont exprimé leur mécontentement quant à «la mauvaise organisation» de la campagne de vaccination. D'autres centres destinés à la vaccination enregistrent la même cohue au sud de la capitale, nous a-t-on fait savoir. Cette situation n'a pas tardé à faire réagir les autorités du secteur. Lors de sa visite, dimanche, au centre familial de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) à Ben Aknoun (Alger) et dans les espaces publics destinés à la vaccination dans les communes de Baraki, Dar El Beida et Rouiba, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, cité par l'aps, a donné des instructions pour élargir les espaces au profit d'un grand nombre de citoyens et assurer un bon accueil, notamment durant cette période qui connaît des températures très élevées. Il a en outre annoncé l'ouverture de toutes les salles de soins et les établissements de santé de proximité, en sus des espaces publics, des brigades mobiles, des mosquées et des administrations publiques et privées à l'effet de vacciner le plus grand nombre de citoyens en vue d'un retour à la normale. Le premier responsable du secteur a rassuré, en outre, l'ensemble des citoyens quant à la mise à leur disposition d'une quantité «suffisante» de vaccins. De son côté, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Abderrahmane Lahfaya, a indiqué que le centre familial de Ben Aknoun recevait, depuis son ouverture la semaine passée, 250 employés du secteur par jour, afin de recevoir le vaccin anti-Covid-19. Quant au directeur de la santé de la wilaya d'Alger, Abderrahim Yalaa, ce dernier a affirmé que sa direction s'employait à la mise à disposition d'un grand nombre de lits pour les personnes atteintes de la Covid-19, soulignant l'existence de lits vacants dans les établissements hospitaliers de la wilaya. Des dispositions qui devront rassurer le citoyen, notamment avec l'arrivée de la troisième vague de pandémie. Advertisements