Comme annoncé dans l'une de nos précédentes éditions, Amourra évoluera la saison prochaine, sauf revirement de dernière minute, avec Lugano, une formation de la première division suisse. Si tout va bien, l'ESS empochera 1,2 million d'euros, dépassant les 900 000 euros de Boussouf transféré l'année dernière à la même période. Ce montant est une importante manne financière pour le club phare de l'antique Sitifis étranglé par l'interminable crise financière. Selon un proche de l'Entente, la pépite sétifienne a paraphé son contrat de quatre saisons, dans la soirée de mardi à Tizi Ouzou en marge du classique JSK-ESS, dont le gain du match est revenu aux Noir et Blanc consolidant ainsi leur position de dauphin. D'après notre source, les Suisses ont demandé la lettre de sortie du joueur, lequel devrait, nous dit-on, rejoindre son nouveau club avant la fin du mois. Cependant, le départ de Amourra est tributaire de l'invitation et du visa d'entrée en terre helvétique. Même si les dirigeants de l'ESS n'ont pas voulu divulguer le contenu et les modalités du contrat, l'on apprend que le club phare de la capitale des hauts plateaux empochera en outre 20 % dans le cas où Amourra serait transféré vers un autre club pour un montant égal ou supérieur à 1,2 million d'euros. Le retour sur investissement est le socle des clubs professionnels – de véritables sociétés commerciales ne comptant jamais sur les subsides des pouvoirs publics. Géré comme une petite épicerie d'un coin perdu, l'Aigle noir dépourvu du plus petit projet sportif a laissé filer pas moins de huis éléments (Ghacha, Touré, Amourra, Louafi, Saidi, Messala, Daas et Bekakchi), avant même l'extinction des feux d'un exercice bizarre. Soulignons que les recettes du transfert du « Little big man » ne feront l'objet d'aucune gestion rationnelle. Elles serviront dans une certaine mesure à masquer la mauvaise gestion des dirigeants, lesquels vont utiliser une partie de l'argent de Amourra pour payer le dû des Saidi, Messala, Daas, Bekakchi, partis gratos, et régulariser certaines dettes. Au grand dam des supporters en colère qui s'expliquent mal la liquidation d'un enfant du club et élément-clé comme Brahim Bekakchi poussé vers la porte de sortie. Victime des deux poids deux mesures d'une direction qui a pourtant répondu positivement aux exigences de Nemdil, Laribi, Debbari et Djahnit, le polyvalent en mesure d'occuper le flanc gauche et l'axe de la défense ou d'évoluer en sentinelle est obligé de répondre une nouvelle fois aux sollicitations de l'USMA où il rejoindra l'autre Sétifien, Redouani, « remercié » de la même manière. Concernant la fameuse affaire des réserves formulées à l'encontre du joueur du RCR, la direction de l'ESS temporise. Elle attend le résultat de la rencontre USMA-CRB. Dans le cas où le Chabab sortirait vainqueur du derby algérois, l'affaire tombera à l'eau. La transmission du dossier au Tribunal du sport de Lausanne ne sera, pour la deuxième année consécutive, qu'une éphémère consommation médiatique et parlotte. Advertisements