Ce jour est malheureusement arrivé. Peut-on imaginer le groupe légendaire de rock, The Rolling Stones, sans son batteur, Charlie Watts. L'un des «drummers» ayant marqué l'histoire du rock'n'roll, l'un des plus doués de sa génération, le mutique, le gentleman, le battant, et le sage, l'«Obi-Wan-Kanobi», le Jedi de la batterie, Charlie Watts, est mort, mardi matin, dans un hôpital londonien (G-B). Il avait 80 ans. Son agent, dans une déclaration, annoncera ceci : «C'est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de notre très cher Charlie Watts. Il est parti paisiblement, entouré par sa famille.» Récemment, Charlie Watts, souffrant, avait été dispensé de sa participation imminente de la tournée des Stones aux Etats-Unis baptisée «No Filter Tour of US Stadiums». Sans Charlie Watts, il n'y aurait ni Paint It Black ni Gimme Shelter ni Brown Sugar et surtout, ni la formation des Rolling Stones. La main heureuse Il était l'âme, la main heureuse, la dextérité, le roi du «hi-hat» du charleston, aussi appelée «charley», cet instrument de percussion idiophone composé d'une paire de cymbales traversée par un axe réglable et accrochée à un pied à pédale, élément de la batterie. Il était le métronome. Le tempo des Stones. Tout repose sur lui, drum'n'bass, batterie-guitare basse. Darryl Jones, le bassiste américain de studio quand il a été recruté après la défection de Bill Wyman, avait une appréhension. Il fallait s'entendre avant tout avec le cœur battant des Stones, Charlie Watts. Les autres membres, Mick Jagger, Keith Richard et Ron Wood, n'étaient pas un problème. Charlie Watts, un batteur de jazz à la base, ne jouait ni plus haut ni plus bas, il jouait juste sur sa vieille et fidèle batterie (wood Gretsh round 1957 badge maple natural). Charlie n'était pas un grand fan d'Elvis, des Beatles, non plus. Il était admirateur de Miles Davis. Il n'aimait pas les solos (de batterie). Il a fait évoluer le beat de la batterie dans l'histoire du rock'n'roll. L'un des deux survivants des Beatles, Sir Paul McCartney, lui rendra hommage : «C'était un gars charmant. Je savais qu'il était malade mais pas à ce point. Charlie Watts était un batteur fantastique. Il était tel un roc, solide, constant… Je t'aime Charlie. Je t'ai toujours aimé. Un homme merveilleux...». Advertisements