Benkamou Mohamed Saïd, nouveau wali de Béchar, a été installé lundi dernier dans ses fonctions en remplacement de Belkateb Mohamed relevé de ses fonctions sans que l'opinion n'en sache le mobile. Le nouveau chef de l'exécutif local a exercé en qualité de wali délégué à Draria, dans la circonscription d'Alger avant d'être désigné à Béchar. Selon une partie de l'opinion locale, le nouveau responsable de l'Etat aura du pain sur la planche tant la wilaya de Béchar accumule des retards en matière de développement local. Cette même opinion cite entre autres de nombreux projets sociaux et économiques en suspens jusqu'ici et notamment celui prioritaire de l'adduction de l'eau potable (40 000 m3/jour) à partir de la région d'Oued Namous (distante de180 km de Béchar) un projet achevé qui mettra, selon l'ADE, la ville de Béchar et sa périphérie définitivement en sécurité hydrique. Mais depuis plus de deux ans, il est gelé à cause du retard mis dans la réalisation de deux châteaux d'eau de 2 .000 et 150 000 m3. Ensuite, le gel depuis six ans du projet du Centre hospitalo-universitaire de Béchar, le report inexpliqué du projet retenu de l'aménagement de l'oued de Béchar, du centre de loisirs et distractions confié à un promoteur privé et dont on sait peu de choses sur son annulation. Il est vrai que tous ces mégaprojets structurants interviennent dans un contexte de crise financière du pays, mais cela n'empêche pas cette même opinion publique de s'interroger aussi sur l'instabilité chronique des chefs de l'exécutif de wilaya qui se sont succédé, instabilité désignée comme étant une des causes du recul en matière de promotion de cette région du sud-ouest en pleine expansion urbaine. D'ailleurs, en l'espace de moins de quatre ans, la wilaya a vu le passage de trois chefs d'exécutif, une situation qui ne favorise guère, ajoute-t-on, le suivi et le contrôle des projets de chantiers programmés. Néanmoins, l'urgence demeure l'emploi dont l'offre de l'ANEM reste infime par rapport au nombre impressionnant des centaines voire des milliers de demandeurs d'emploi, pour la plupart des universitaires. Les investissements productifs qui pourraient atténuer un tant soit peu le chômage demeurent rares et ne suivent pas, en tous cas, la courbe de la croissance démographique qui explose. Le logement social est à son tour ciblé car depuis septembre 2019 les bénéficiaires, après affichage des listes et recours introduits, sont toujours en attente d'attribution alors que la demande s'accroît d'année en année. Le nouveau wali saura-t-il relever tous ces défis ? Advertisements