Le moudjahid et officier de l'Armée de libération nationale (ALN), Djoudi Attoumi, s'est éteint vendredi 3 septembre, à l'âge de 83 ans, des suites de complications pulmonaires dues à la Covid-19, a-t-on appris de ses proches. Né en novembre 1938 à Tinebdhar, dans la commune de Sidi Aich, Djoudi Attoumi intégra très jeune les rangs du Mouvement national en 1953 à Alger, puis rejoignit le maquis en 1956 au poste de commandement de la wilaya III, en tant que secrétaire de zone, sous le commandement du Colonel Amirouche Ait Hamouda. Promu officier en 1961, il était affecté dans la vallée de la Soummam avec pour mission la réorganisation de la zone 3, l'organisation d'actions contre l'armée française et la restructuration des maquis. Il était, ensuite, désigné, en avril 1962, comme membre de la commission compétente locale du cessez-le-feu chargée de veiller à l'application des accords d'Evian pour les régions de Bejaia, Bordj Bou-Arreridj, M'sila et Bouira. A l'indépendance du pays, le défunt avait occupé plusieurs postes de responsabilité à travers différentes wilayas du pays et avait été élu président de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Bejaia. Après sa retraite, il s'était consacré à l'écriture de l'Histoire de la Guerre de libération nationale, notamment, celle de la wilaya III historique dont il avait été témoin. Parmi ses œuvres, plusieurs ont été consacrées au Colonel Amirouche, « Le colonel Amirouche entre légende et histoire » paru en 2004, « Colonel Amirouche à la croisée des chemins » en 2006 et « Le colonel Amirouche, l'heure de vérité » en 2016. Il avait, également, raconté son parcours dans un journal d'un combattant de l'ALN en wilaya III et consacré un ouvrage aux « femmes combattantes dans la Guerre de libération nationale, 1954-1962, ces héroïnes restées dans l'ombre », paru en 2014. Le défunt sera enterré samedi au cimetière de la ville de Béjaia, lieu de sa résidence. Advertisements