Les contours de la feuille de route pour l'année universitaire 2021/2022 sont dévoilés à travers le message du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) adressé, à l'occasion, à la communauté en date du 2 septembre dernier. Les maîtres mots de cette ligne de conduite sont : modernisation, dialogue, flexibilité, partenariat, transparence et évidemment prévention en raison de la conjoncture sanitaire. La reprise des activités pédagogiques universitaires pour cette année survient alors que les affres de la 3e vague de la Covid-19 se font toujours sentir. Le protocole sanitaire est toujours de mise. «Je tiens à rappeler qu'un protocole sanitaire a été mis en place, afin de gérer l'année universitaire 2021/2022, et, à cette occasion, je vous invite à veiller à mettre en œuvre, chacun selon ses spécialités, les scénarios de gestion pédagogique et administrative proposés, seuls à même d'assurer la sécurité sanitaire», a rappelé Abdelbaki Benziane. Or, pour cette rentrée, une nouvelle donne accompagne le dispositif sanitaire, celle de la vaccination. À cet effet, des points de vaccination ont été installés dans différents campus. La tutelle lance ainsi une invitation générale à la vaccination pour se prémunir de la pandémie : « La situation sanitaire inquiétante générée par la pandémie nous a imposé la mise au point d'un programme de vaccination au profit de toute la communauté universitaire... J'invite l'ensemble de la communauté universitaire, enseignants, administrateurs et étudiants à adhérer à cette action de prévention, à se faire vacciner dans l'intérêt de tous... ». Sur le plan académique, il est question de la poursuite de l'application de la stratégie déjà entamée dans une perspective de professionnalisation et d'ouverture sur le monde socio-économique de l'université. «Avec l'ouverture de cette nouvelle année académique, j'attends de chacun de vous une plus grande implication et plus d'efforts pour poursuivre le travail accompli ensemble. Je reste confiant quant à votre volonté d'aller de l'avant, car c'est grâce à votre mobilisation et à votre détermination que nous avons pu, dans un contexte des plus ardus, clôturer deux années universitaires.» Et de souligner la publication du bilan du secteur : « ...une nouvelle tradition à afficher les décisions et actions entreprises répond au souci d'instaurer une culture de l'évaluation, de la coordination, de la consultation et de la transparence, dans la gestion des activités du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.» Poursuivant, il est fait référence à «l'amélioration de la qualité des prestations en matière de recherche, de formation et de gouvernance. Comme il est impératif de promouvoir l'ouverture de l'université sur son environnement socioéconomique, en adéquation avec les priorités du pays » FLEXIBILITE DECISIONNELLE La modernisation de l'institution universitaire est un autre challenge. «Je tiens à mettre l'accent sur la nécessité de promouvoir les dispositifs de jumelage et de partenariat, en matière de coopération internationale, leviers indispensables à la modernisation de l'université algérienne. Une modernisation qui ne saurait éluder l'indispensable consolidation du processus de numérisation du secteur, de l'ouverture ou de révision de certaines offres de formation et/ou de l'actualisation de leurs contenus de programmes », peut-on encore lire sur le document qui n'a pas éludé une réalité, celle du manque de dialogue, notamment entre la communauté universitaire et l'administration. À ce propos, le premier responsable du secteur insiste sur le renforcement de la stratégie fondée sur une démarche participative, consultative et communicative : « ... il est demandé à tous les acteurs du secteur de privilégier la voie du dialogue, quel que soit l'objet. Privilégier le dialogue serait une garantie de stabilité, paramètre qui permettrait la gestion de toute crise et contribuerait à l'apaisement des tensions.» Une culture du dialogue qui «se doit être promue et maintenue à travers des rencontres périodiques et régulières avec les partenaires sociaux représentant les corps enseignants, administratifs et étudiants». Parmi les dispositions incluses dans la stratégie du MESRS, celle de l'autonomie semble faire son chemin. Elle est actée avec l'introduction d'une nouvelle prérogative : «Les responsables des différents établissements bénéficient, désormais, d'une grande flexibilité dans le processus décisionnel, au niveau local. Cette nouvelle prérogative leur permettra de faire face aux situations d'urgence, conformément aux lois et règlements en vigueur.» Advertisements
