L'ex-Garde Des Sceaux, Tayeb Louh, comparait aujourd'hui dimanche 10 octobre, avec son ancien inspecteur général, Tayeb Belhachem, son secrétaire général, ainsi que Said Bouteflika, Ali Haddad, et Chakib Khellil, son épouse et ses deux enfants (en fuite) mais aussi de nombreux magistrats, devant le tribunal criminel de Dar El Beida. Connu comme étant l'affaire des « SMS », le dossier concerne les textos que l'ex-ministre a échangé avec Said Bouteflika et ceux échangés entre ce dernier et Ali Haddad, et qui selon l'enquête judiciaire, s'apparentent à des instructions données aux magistrats pour permettre à Chakib Khellil et les membres de sa famille de bénéficier d'un non-lieu et l'annulation des mandats d'arrêt dont ils faisaient l'objet. Le premier à être auditionné est l'inspecteur général, Tayeb Belhachem. Le tribunal appelle par la suite Tayeb Louh qui, lettre à la main, adresse un message dans lequel, il explique l'affaire qu'il considère comme un «grave précédent». «Mon incarcération à des motivations politiques, dans un contexte inconstitutionnel sous un président n'était pas élu», dira-t-il, avant d'ajouter : «On disait de moi que j'ai ouvert de nombreuses affaires dont une enquête sur le fils du défunt (L'ancien chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaid Salah». «Je ne vais pas entrer dans les détails de l'instruction en cours. Je vous laisse examiner mon dossier en votre âme et conscience», a-t-il déclaré au juge. L'audience est suspendue à raison de l'intervention brutale d'une femme qui s'en est prise avec virulence Louh avant d'être évacuée par les policiers.