Les Américains de Moody's ont annoncé, avant-hier 14 octobre, la dégradation à C de la note souveraine de la Tunisie, ce qui signifie des risques de déficit de paiement des crédits tunisiens. Cela était toutefois prévisible en raison de la complexité de la situation politique. «L'instabilité fait peur aux bailleurs de fonds, qui ne veulent pas faire courir des risques à leurs capitaux», selon l'économiste Sami Aouadi. Ce dernier pense, toutefois, que l'on peut toujours sauver la situation «à force de labeur et de sacrifices». Venant de la bouche de l'expert attitré de la centrale syndicale, l'UGTT, cela ouvre la voie à des interrogations. La Tunisie risque la banqueroute, puisqu'il faut encore réunir 2 milliards de dollars pour boucler le Budget 2021, estimé à 20 milliards de dollars. Il faudrait également réunir près de 7 milliards de dollars pour le Budget 2022. La tâche ne sera pas facile lors des tractations avec les institutions financières internationales, même si elles ont exprimé leur intention de soutenir la Tunisie. Le problème pour réunir ces fonds réside, selon les observateurs, dans l'absence d'une feuille de route claire pour la politique socioéconomique et financière en Tunisie en ce moment. Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier